Le Grand Voyage
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Grand Voyage

Voici LE site sur le Grand Voyage, l'aventure fun des membres de Magic Corp'
Suivez la communauté du Draco dans sa quête pour l'indestructibilité !


 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

 

 version Al'rodienne

Aller en bas 
AuteurMessage
Kossuth,
Invité




version Al'rodienne Empty
MessageSujet: version Al'rodienne   version Al'rodienne EmptyVen 27 Aoû à 23:26

J’arrivais donc à une auberge, devant laquelle une affiche attira mon attention : «Avanturié chairche otre avanturié pour partir a la rechairche de draco». Soit c’est une mauvaise blague d’un gamin, soit c’est un aventurier con comme un gobelin, toujours en est-il que j’ai été piqué au vif et décide d’entrer.
Je suis tout de suite surpris par la taille de l’amoncellement de cadavre qui se trouve à l’entrée, et je ne tarde pas à en trouver la source : un gobelin à l’air stupide et infame se tient au comptoir, tenant une elfe aux attributs assez… avantageux… par la cuisse. Je le voit se lécher les babines, comme si il se préparait à en faire son repas, aussi décidais-je d’intervenir. Je me glissais derrière lui et lui adressait la parole. Ainsi, le gobelin fut forcé de lacher prise pour pouvoir me parler (à moins qu’il ne souhaite attraper un bon torticolis des familles, mais je ne pense pas). Le gobelin, qui se dénommait Groumpf, me demanda pourquoi je venais interrompre son repas, et je me mis à le baratiner comme quoi les elfes se huilées le corps et se parfumaient à l’aide de plante empoisonnées, noms compliqués à l’appui, et très vite le gobelin fut persuadé que j’avais raison et m’embaucha comme conseiller (c’était donc bien lui qui avait posé cette affiche).
L’elfe, rancunière, remarqua alors qu’elle postulait pour le poste, et encocha aussitôt une flèche sur son arc ; le gobelin fit un sourire à vous en glacer le sang et ne se fit pas prier pour dégainer sa hache. Le combat qui suivi fut le combat de la violence contre la grâce, de la laideur contre le calme. Groumpf sautait dans tous les sens avec une agilité déconcertante pour un membre de son espèce, mais ressemblait malgré tout plus à une brique verte qu’à autre chose. L’elfe glissait doucement, enfin c’est l’impression que me donnait l’incroyable élégance de ses mouvements. Elle ne s’arretait que pour décocher une flèche enflammée, et reprennait aussitôt son balet envoutant. Un seul coup de hache du gobelin aurait pu la couper en deux, mais à chaque fois qu’il tentait une attaque il était obligé d’esquiver les flèches de l’elfe et de fait ne parvenait jamais à portée. Finalement, comme il passait près de moi je tendis nonchalament le pied pour qu’il se vautre par terre (il restera toujours persuadé qu’il avait trébuché sur une latte saillante ). L’elfe décocha une flèche pour l’achever, qui fut détruite en plein vol par un jet de magma (scry 2 ! ). Elle se préparait à en décocher une autre mais cette fois ci je fit barrage pour l’empecher de passer, et elle se résigna à ne pas tirer. Groumpf aussi se résigna à accepter Elvena Galuisef (c’est son nom) dans notre petit groupe, et il invita d’office le shaman goblelin qui lui avait sauvé la mise.
Peu après un ange entra, tant bien que mal avec ses grandes ailes, ce qui provoqua la stupeur des quelques clients de l’auberge encore entiers. L’ange, dont les traits étaient à forte connotation masculine, vint tout droit vers moi et me demanda si j’étais celui qui s’occupait de la quête pour trouver Draco. Je lui répondais franchement : «j’ai l’air d’être assez débile pour faire autant de fautes par mot ? C’est le gob qui s’en charge.». Sur ce, l’ange, qui se dénommait Killmana, demanda à faire partie du groupe, et Groumpf lui annonça l’inévitable épreuve : le combat. Seulement, autant le premier combat s’était joué à un doigt (enfin plutot à un orteil), autant celui-ci ne dura pas même une minute, et fut probablement le combat le plus stupide que je n’ai jamais vu : le gobelin bondissa vers l’ange pour le découper, et celui ci s’envola pour éviter l’attaque. Mais il avait mal évalué la hauteur du plafond, et se cogna la tête. Résultat, il retombit sur Groumpf qui, en fin de bond, fut incapable de l’éviter, et celui ci se retrouva bloqué sous l’ange qui le couvrait de toute son envergure, son épée s’étant en plus trouvée par le plus grand des hasards juste sur la gorge du gobelin qui, pensant que son adversaire venait de réaliser une technnique aussi incroyable qu’imparable, abandonna sur le champ et invita Killmana à venir dans le groupe.
À ce moment là, l’aubergiste intervint avec le repas qu’avait commandé Groumpf, sauf que Groumpf ne savait pas lire et avait commandé sans trop le vouloir un bouillon de légumes, la recette 100% végétarienne qui plus est. Enragé par la vue des légumes cuits et par ses deux précédentes défaites, il trucida l’aubergiste en n’emmetant aucun autre son que des affreux hurlements. Au même instant, une troupe de villageois en colère s’invita dans l’auberge pour casser du gob, mais à vrai dire ce furent les gobs qui cassèrent des villageois. Killmana était encore trop sonné par sa «victoire» pour se battre et Elvana lanceait de temps en temps à contre-cœur quelques flèches, en se plaigant continuellement de la stupidité des gobs, tandis que je tournoyait autour du champ de bataille comme un vautour pour récupérerquelques bourses. À la fin, quand nous nous sommes décidés à partir (il n’y avait plus rien à trucider ), j’avais en petit pactole que j’avais bien du mal à ranger dans les innombrables poches que cachaients ma cape noire de voleur professionelle (avec le sigle de la guilde des voleurs de Danelf dans l’une des doublures). Nous nous apprétions à prendre la route vers le nord quand une jeune fille essouflée à l’air de riche-qui-veut-faire-pauvre (c.a.d. de riche habillée simplement mais avec des bijoux luxueux et un maintien très éloigné de celui des amoureux de la beche) arriva en courant vers nous. Elle nous demanda si nous pour une quête quelconque et si il restait de la place dans le groupe, mais malheureusement pour elle Elvana lui indiqua qu’elle arrivait après l’orage. Elle parvint toutes fois à convaincre Groumpf qu’elle serait d’une aide précieuse, et que de toutes façons tout ce qu’elle voulait s’était de partir vite fait du royaume et qu’elle quitterait le groupe si elle s’avérait être un poids inutile (quoi que je devinais à l’incroyable qualitée du pommeau cisaillé de l’épée qu’elle portait à la ceinture qu’elle n’avait surement rien à envier aux autres en termes de combativité), et comme Groumpf hésitait (d’autant plus qu’il était de bonne humeur après ce massacre), j’achevais de le convaincre en lui glissant à l’oreille qu’au cas où, elle ferait un délicieux encas, et pas empoisonné contrairement à l’elfe.
Nous nous mimes donc en route tous les six, vers la forêt au nord puisque Groumpf, notre leader, quoi que nous étions quatre à être d’accord pour inverser les rôles à la première occasion, en décida ainsi. Le cortège commença donc la traversée, avec Groumpf à sa tête, Trefi le shaman gobelin à ses cotés, Jellina Kell Manir, la jeune fille de tout à l’heure qui à un nom à ralonge, avec l’ange Killmana, alors que l’elfe Elvana Galuisef et moi-même fermions la marche, elle parce qu’elle ne supportais pas vu d’un être aussi infame qu’un gob, moi parce que je supportais beaucoup mieux la vue d’une jeune d’une aussi attrayante créature (:-D). Au bout d’un petit temps de trajet, Elvana nous interrompit, car c’était l’heure de sa séance de méditation avec Titania (je ne pense pas qu’il soit nécessiare de la présenter), et qu’elle tenait à la faire vu que c’était probablement la dernière fois qu’elle en aurait l’occasion. Nous la laissions faire, et celle ci se mit presque aussitôt en transe. Peu après une biche toute mignonne apparu d’on ne sait où. Elvana sorti de sa transe pour la gratouiller un peu puis retourna dans sa communion avec la nature.
La moitié du groupe s’élança alors vers l biche pour la tuer et la découper, et quand l’elfe eut finit elle eut la très désagréable surprise de nous trouver en train de faire cuire la biche à la broche, et du mêem (horreur supreme) en manger un bout pour calmer sn estomac qui crait famine.
Après le repas, comme la nuit tombait, nous nous couchames au bord du feu mourant, pour être frais et dispo pour une affronter le lendemain avec encore plus d’énergie ! (on dirait un pub pour prince de lu lol)



THE GREAT JOURNEY

Cela faisait longtemps que la guerre contre les phyrexians éait révolues, longtemps que Phyrexia avait été détruite, et longtemps que le puissant Draco avait disparu. Ou du moins c’est ce que tous croyaient. Mais depuis quelques temps, le bruit cours que Draco serait encore vivant…

Au fin fond des contreforts skirkiens, le jeune Groumpf sent qu’il doit retrouver le dragon mécanique. Il traversera des mers et des déserts si il le faut, transpercera à mains nues les plus terribles créatures, mais pour cela il ne pourra pas partir seul…

De l’autre coté de Skirk, le jeune chaman gobelin Trefi part en quête d’aventure, pour ramener l’honneur et la gloire sur sa tribu. Il l’ignore peut-être encore, mais il va s’embarquer dans la plus incroyable des aventures…

À Aphetto, le voleur Al’Rod apprend de son mentor qu’il doit trouver Draco et ramener son cœur. Peu importe les risques, Al’Rod réussira. Jamais il n’a échoué, mais cette fois il ne s’agit plus d’un simple cambriolage…

Des rumeurs sur un puissant artefact poussent l’archère lage elfique Elvana à quitter sa forêt natale et son cocon familial. Désormais il lui faudra apprendre, à ses dépends, que le monde n’est pur que dans sa forêt d’origine…

L’ange Killmana, engendré par la pureté, apprend que de ses actes dépendront la perpétuité de Dominaria. Mais pour pouvoir sauver le monde, il devra suivre un parcours initiatique semé d’embuches…

Au sein du palais de Ylluisir, la jeune princesse Jellina tente d’échapper à ses propres sujets. Elle en a assez de cette vie soit disante de conte de fées, elle veut de l’action, de l’aventure, mais saura t’elle s’affirmer suffisamment pour endurer ce qui l’attends ?

Les pas de Groumpf le mènent jusqu’à un petit village, et Groumpf a bien l’intention d’y recruter de l’aide pour sa quête. Groumpf ignorait quelle chance il avait eu en venant ici. Si il avait su lire, il aurait pu voir à l’entrée du village que celui-ci s’appelait Mairkuûrhokrauhme, ce qui signifie «le village des héros» dans le patois local. Se guidant à l’odeur, il rentre dans l’auberge du village, véritable repère d’aventuriers, et ne perd pas de temps avant de graver dans le bois du mur un schéma représentant une créature aux épais biceps entourées d’autres créatures plus petites du même style, combattant une grosse créature lombriquoïdale, avec comme titre : «Bra for chairch bra osi for pour trouvé drako», puis commande une chambre et vas se coucher.

Le lendemain, Trefi aurait bien envie de se reposer après avoir tant marché, et sa tombe bien puisqu’il arrive au village de Mairkuûrhokrauhme. Il reconnait sans mal lauberge locale, et entre sans remarquer l’étrange graffiti inscrit à coté de la porte. Sentant la bonne odeur de la bière blanche, sa boisson préférée, il s’empresse d’en prendre au comptoir et passe toute la nuit à finir les stocks de l’auberge. Au champ du coq, un irrésistible besoin le pousse à partir aux toilettes.

C’est le moment ou Groumpf se réveille, espérant que son annonce aura attirée du monde. Et, effectivement, les nouvelles sont allées si vite qu’en une nuit seulement l’annonce était parvenue jusqu’en Djamuraa, et des aventuriers de dizaines d’origines différentes se présentaient devant lui. Groumpf annonça les règles : seuls ceux qui pouvaient lui tenir tête au combat pourraient partir avec lui. Le premier à se présenter était un jeune fils de fermier, penant à tenir une lourde épée en bronze grossièrement forgée. Groumpf fut presque ému par cet humain encore plus suicidaire qu’un canonnier orc, puis se contenta de faire tournoyer sa hache à la hauteur du cou du prétendant. Sa tête vola jusque dans les bras d’un autre larron qui s’enfuit terrorisé, juste après avoir laissé une flaque jaune et puante à l’endroit où il se tenait, et la gerbe de sang que la tête déversa sur son trajet se répendi sur bien des candidats, dont plusieurs partirent en courant, certains ayant une telle nausée qu’ils ne purent retenir leur petit déjeuné.

Ne restait maintenant qu’une petite dizaine de jeunes gens fougueux, mais malhonnetes car il crurent pouvoir venir à bout du gobelin ensemble. Ils l’encèrclèrent, près à l’apréhender ensemble comme si c’était une vulgaire bête féroce, mais Groumpf n’était pas de cette avis. Il sauta par dessus le plus petit d’entres eux et, vif comme l’éclair, se retourna aussitôt après et porta un violent coup de hache sur son échine. Le jeune homme tomba comme un pantin désarticulé, ce qui eut pour effet de faire reculer les autres mauvais joueurs, abasourdis. Mais Groumpf n’a pas l’intention de leur laisser le temps de se remettre de leur émotions. Il charge un autre prétendant. Celui-ci a juste le temps de lever son épée pour se portéger le visage, mais c’est inutile, car Groumpf ne visait pas le visage. Sa hache s’enfonce profondément dans le ventre de son adversaire, puis ressort en entrainant avec elle les boyaux du malheureux.

Il entendit alors un cri. C’était une jeune femme qui était elle aussi candidate. Elle était tellement effrayée par la violence du combat qu’elle était incapble de bouger. Groumpf se dirigea vers elle, ravis de pouvoir transpercer une fraiche jeune fille. Un de ses compagnons tenta de s’interposa, et parvint même à porter un coup au gobelin. Mais il avait si peur et ses bras tremblaient tellement que son épée ne déchira même pas le vêtement ensanglanté du gobelin. Ce ne fut pas le cas de la hache de ce dernier, qui le découpa dans le sens de la verticale, de bas en haut. Les deux morceaux du valeureux guerrier tombèrent tout juste dans les bras de la jeune demoiselle, dont le hurlement fut audible jusqu’à la côte. Peu importait pour Groumpf, il lui porta un puissant coup du revers de sa hache, lui broyant le crâne, faisant jaillir ses yeux comme des diables de leurs boites, yeux qui roulèrent jusqu’au dernier opposant à ne pas être mort ou en train de s’enfuir, agenouillé et demandant pardon à Groumpf en pleurant.

Malheureusement pour le jeune homme, Groumpf n’est pas du genre à s’émouvoir. Son coup de hache parti du sommet du crâne jusqu’à éventrer complètement le peureux. Déjà les charognards et les mouches venaient se repettre de ses entrailles mises à l’air.



Satisfait de s’être tant amusé, Groumpf décide qu’il est temps de manger un bout. Il va s’asseoir à une table vide et commande au serveur un plat au hasard sur la carte. Ne sachant lire, il ignore encore qu’il a commandé un court bouillon végétarien à la sauce du chef, sachant que le chef a attrapé on ne sait quel maladie et est remplacé pour la journée par sa grand-mère hypochondriaque, aussi l’aubergiste, en apprenant du serveur la commande du gobelin, crois bon d’avertir son client de la situation. Or, c’est à ce moment là qu’Elvana rentre dans l’auberge.

Au départ elle était entrée parce qu’elle avait un petit creux, mais en voyant les cadavres mutilés à l’entrée, son instinct de justicière lui a clairement fait savoir que ces crimes ne devaient pas rester impunis. Et quand elle vit le gobelin avec sa hache encore ensanglantée, elle ne fut pas longue à comprendre qu’il était responsable de tout cela. Elle le tuerait donc puis irait trouver celui qui à graver cette publicité à l’entrée pour qu’elle puisse partir avec à l’aventure. Voyant l’elfe se dirigeait vers lui en même temps que l’aubergiste, Groumpf comprend la chance qu’il a : il a commandé de l’elfe ! et vif en plus, Ô joie ! Tout excité, il attrappe la jambe d’Elvana. «Merci bien pour ce délicieux repas !» remarque-t-il à l’encontre de l’aubergiste. Celui ci ne sait que répondre, mais bon après tout mieux valait ne pas lui chercher de noises, après tout il venait de descendre seul une dizaine de valeureux guerriers.

C’est à ce moment là qu’Al’Rod entra dans la place, interloqué par le graffiti et l’amoncellement de cadavres à l’entrée. Il ne fut pas long à analyser la situation : le message sur le mur ne pouvait être l’œuvre que d’une créature ayant le QI d’un gobelin, or il n’y avait qu’un seul gobelin dans la salle, et celui ci était en train de tenir une magnifique créature. Le voleur pensa qu’il pourrait faire d’une pierre deux coups : avec un zeste de baratin, il pourrait se faire enrôler sans risques et sauverait en plus la demoiselle en détresse (qui n’a jamais révé de sauver une demoiselle en détresse ?). Il se dirigea donc vers Groumpf, et lui addressa la parole en se placeant derrière lui, de façon à ce que le gobelin soit obligé de lacher prise pour pouvoir lui parler sans se tordre le cou.

«Al’Rod — Olà brave gobelin ! qu’allez vous donc faire là ?
Groumpf — Groumpf manger elfe, et homme-à-la-cape-noire pas lui empecher parce que sinon Groumpf faire gicler tête à lui !
Al’Rod — Vous pourrez me faire gicler ce que vous voulez, mais d’abord je dois vous avertir d’une chose. Regardez bien la peau de cette créature sylvestre : ne dirait on pas qu’elle brille ? c’est à cause d’un onguent dont les elfes s’enduisent. Une pure coquetterie. Mais, ce que vous ignorez sans doutes, c’est que les cosmétiques elfiques sont faits à base de plantes dont la consommation est extrèmement dangereuse ! jugez plutot…»

Al’Rod passa son index sur la jambe d’Elvana puis le porta à sa bouche. Il se tordit aussitôt après de douleur, toussant et crachant, et ne se calma que qu’une fois que l’aubergiste affolé lui eut amené un grand verre d’eau.
«Al’Rod — *Teu’heuh*… Merci bien *Koff* … Voyez l’effet que l’ingestion de cette infime dose à tout de suite eut sur moi ? vous auriez pu y laisser la vie si vous en aviez mangé autant que vous ne l’auriez souhaité…
Groumpf — C’est vrai ! homme-à-la-cape-noire avoir raison ! en plus, cousin de Groumpf déjà mort après avoir mangé oreilles-pointues (en fait il en a fait une indigestion, mais bon ce n’est pas grave…). Pour remercier toi, Groumpf toi conseiller de Groumpf !
Al’Rod — Vous m'honorez trop noble Groumpf, mon nom est Al’Rod»
L’homme fit une brève et relativement grossière révérence qui mit Groumpf dans tous ces états, se pensant un instant le nouveau roi des gobelins.

Elvana interrompit sa douce reverie (quoi qu’il en était arrivé au moment où, comme à chaque règne, un prétendant au trône allait poignarder le roi en place, en l’occurence lui.) :
«Elvana — Et bien, serait tu celui qui recherches de l’aide pour partir à la recherche de Draco ?
Groumpf — Oui ! toi vouloir être dans groupe à Groumpf ? alors toi devoir battre Groumpf. Mais attention, cette fois Groumpf pas essayer manger toi, alors toi pas pouvoir empoisonner lachement Groumpf !»
Elvana eut tout juste le temps de lacher un soupir avant que le gobelin ne s’élance vers elle, hache en avant. Elle eut juste le temps d’esquiver et de tirer une flèche dans la foulée, qui frôla le nez du gobelin. Le coup d’envoie du match venait de commencer, et toute l’assemblée préssentait qu’il allait être bien plus terrible que l’escarmouche précédente.

Groumpf chargeait sans cesses, et Elvana attendait ces moments pour esquiver rapidement et lancer une flèche enflammée pendant le court laps de temps où elle avait l’avantage sur son adversaire en termes de tempo, mais celui ci parvenait toujours à éviter, parfois largement et parfois de justesse, l’attaque de l’elfe et repartait aussitôt, reprenant l’initiative. Elvana était vraiment surprise de la vitesse à laquelle le gobelin réagissait, les petits bonhommes verts étant d’habitude extrèmement long à la détente, tout comme Groumpf se demandait si il parviendrait à arriver à portée d’une créature aussi vive. Le combat dura ainsi un certain temps, jusqu’à ce que Groumpf projette sa hache vers l’elfe tout en se jettant vers elle, qui ne pouvait esquiver les deux à la fois. Mais Al’Rod intervint et fit un croc-en-jambe a gobelin, qui s’étala sur le sol. Elvana en profita pour tirer une flèche sur lui, mais celle ci fut brulée à mis parcours, par Trefi qui venait de finir d’évacuer sa bière.

Elle se prépara à en tirer une autre, mais cette fois ci ce fut Al’Rod qui fit barrage, lui faisant comprendre d’un signe de tête que le combat était fini. Trefi aida Groumpf à se relever, et celui-ci décida de les engagers tous deux, Elvana parce qu’elle avait magnifiquement bien combattue, et Trefi parcequ’il lui avait sauvé la vie. Le groupe alla s’asseoir à table, pour faire les présentations, et un nouveau larron entra alors. C’était un ange, Killmana, qui iradiait la salle de sa lumière céleste. Elvana et Al’Rod furent agréablement surpris de l’arrivée d’un être aussi pur, contrairement à Groumpf qui émit un grognement de mécontentement. L’ange le regarda avec mépris, puis s’avança vers lui.
«Killmana — C’est toi le crétin qui est à la tête du groupe qui part à la recherche de Draco ?
Groumpf — Non, Groumpf pas crétin ! Groumpf gobelin très intelligent ! Groumpf aussi vouloir mener groupe à Draco, alors Groumpf enrôler homme-ailé si homme-ailé aussi fort que Groumpf !
Killmana — Très bien tache de moisissure, mon nom est Killmana, prépares-toi à rejoindre tes ancêtres !»
Aussitôt l’ange empoigna son épée, près à en découdre…



Ce fut à nouveau le silence dans la salle. La tension était à son comble, les deux adversaires se jaugeaient du regard, chacun attendant que l’autre fasse le premier pas. Tous préssentaient que ce combat allait être encore plus terrible que le précédent. Et puis, soudainement, Groumpf rompis le silence. Il s’élance vers l’ange dans un rugissement de fureur, près à abattre sa hache, Killmana, vif comme le vent, prend son envol pour esquiver. Groumpf bondit, mais l’ange continue de s’élever et est déjà au dessus de lui, tant et si bien qu’il finit par percuter le plafond avec un bruit sourd, provoquant le fou rire d’Al’Rod, puis retombe sur le gobelin. Surpris, celui-ci n’a pas le temps d’esquiver et se retrouve prisonnier sous les immences ailes de la créature divine, qui parvient à rester consciente tout juste le temps de plaquer son épée contre la gorge de Groumpf et dire à son adversaire :
«Killmana — Alors tu … Aban … Donne … Misérable … ?
Groumpf — Oui, oui ! Groumpf enrôler homme-ailé !»

Sur ce, Killmana libéra le gobelin et rampa jusqu’à la table où se tenaient Elvana et Al’Rod pour y prendre un repos bien mérité. Groumpf et Trefi vinrent à leur tour, au moment où le serveur de tout à l’heure vint servir son repas au brave guerrier gobelin. Celui-ci eut un mouvement de recul en sentant l’affreuse odeur du plat, et Elvana ne put s’empecher d’exprimer elle aussi son dégout en voyant l’affreuse mixture verdatre qui flottait entre deux mouches. Pris de fureur, Groumpf jetta l’infamie sur le serveur et lui ordonna d’aller lui trouver l’aubergiste pour qu’il puisse l’étripper à main nue pour corriger cet affront qu’il venait de subir (en fait il a juste dit «Groumpf tuer homme-qui-fait-des-potages-qui-puent !!!!!!»). Le pauvre garçon repartit tout penaud vers les cuisines, pour revenir avec la grand-mère hypochondriaque et sénile du cuisinnier. Elle vint vers le groupe avec un air sévère :
«Grand-mère hypochondriaque et sénile et achariatre — Et bien ? Qu’est-ce que c’est que tout ce grabuge !
Al’Rod — Oh, ce n’est rien. Groumpf, à ma droite, n’est semble t’il pas satisfait de la qualité du service. Je pense qu’il souhaiterait avoir un nouveau plat autre que celui-ci qui visiblement ne lui convient pas. Ou alors il pourra Arracher un par un les yeux de chaque membre du personnel et en faire son déjeuné, qu’en pensez-vous ?
Grand-mère hypochondriaque et sénile et achariatre et trysomique — Quoi ?! vous insinuez que mon délicieux bouillon de légumes recette végétarienne à la sauce du chef n’est pas bon ? mais il est délicieux ! vous mériteriez que je vous donne la fessée à tous bande de garnements !!
Groumpf — Toi vieille truie avoir fait cuisiné ça ? alors Groumpf massacrer toi !»

Sur ces mots, Groumpf saisit la tête de la grand-mère hypoetc…, et la projetta violemment sur la table, machoire en avant, faisant sauter sa mandibule jusqu’à la table voisine La vieille eut juste le temps d’émettre un gargouillement de douleur avant que Groumpf ne frappe à nouveau, lui ouvrant littéralement le crane en deux, faisant gicler de la cervelle sur les autres compagnons. «C’est dégoutant !» s’exclama Elvana, mais Groumpf ne l’écoutait pas. Il était déjà partis vers les cuisines, où il allait faire ce qu’il savait faire de mieux : hacher piler et mixer. Pendant un instant on entendis que les cris de douleurs des victimes du goebelin et les cris de rage de ce dernier, puis il revint dans la salle principale, tout barbouillé de sang et d’organes divers, tenant fièrement le dernier tonnelet de bière blanche, la réserve personnelle de l’aubergiste. Il allait l’ouvrir quand du grabuge se fit entendre, ce qui réveilla Killmana : c’était des villageois mécontents qui venaient chasser les sauvages, menés par un des candidat de toute à l’heure, celui qui s’était pissé dessus.

Groumpf sauta dans le tas, qui se referma sur lui. Seul en sortaient de temps en temps des têtes qui volaient, et que Trefi s’amusait à faire exploser en vol avec des jets de magma, tout en buvant la bière de Groumpf, tandis qu’Al’Rod se faufilait dans la mélée pour voler les bourses des villageois, et ne put s’empecher de louer cyniquement le courage de leur chef, quand il vit celui-ci s’enfuir à toutes jambes. Une fois tous les villageois massacrés, Groumpf revint chercher son du : le tonnelet de bière… Que Trefi venait de finir. De rage, il se prépara à l’étripper, mais Al’Rod parvint à le convaincre de ne pas le tuer. Groumpf se contenta donc de lui enfoncer la tête à coups de poings. Au bout d’un moment, une nouvelle rumeur se fit entendre. Elvana sortie pour voir de quoi il s’agissait, pour voir un nouveau groupe de villageois encore plus en colère que les précédents se diriger vers l’auberge. «En voilà d’autres ! Il faut partir» ordonna t’elle. Groumpf aurait bien aimé en broyer quelques cranes supplémentaires mais il était fatigué de taper, aussi dut il se contraindre à partir avec le reste du groupe. Ils prirent donc courageusement leurs jambes à leurs cous…

Un peu plus tot, pendant la nuit; la princesse Jellina Kell Manir sortit enfin de son palais, véritable prison pour l’adolescente éprise de liberté. Le tintement de ses armes et bijoux révéla cependant sa présence aux gardes qui, n’ayant pu finir leur Belotte, se dépéchèrent de trouver cet empecheur de jouer en rond. Ils resterent un instant à l’arret en voyant que c’était la princesse qui tentait de s’enfuir, et celle-ci profitta de la stupeur générale pour se mettre à courir aussi vite que possible. Elle eut tout juste le temps d’entendre un garde lui dire «non, pas par là, c’est l’antre de Paicésapux !», mais c’était trop tard. Déjà elle pénétrait dans l’unique bosquet se trouvant aux environs du palais, un bosquet qui faisait relativement tache au milieu de la vaste plaine mais que personne n’avait, bizarement, voulu raser, et dont la plupart parlaient avec frayeur. Elle s’arreta un instant pour vérifier qu’elle n’était pas suivie, puis reparti, puis s’arreta à nouveau. Elle venait d’ouir une sorte de raclement, ou de grognement, ou peut-être les deux. Elle se remit prudemment en marche, mais elle n’était pas rassurée. Au fur et à mesure qu’elle avanceait, les raclements se faisaient tantot de plus en plus proches, tantot de plus en plus distants, mais à chaque fois le silence qui les entrecoupait devenait plus court. Jellina, qui avait petit à petit accélére le pas jusqu’à ce mettre à courir, jetta un coup d’œil en arrière pour tenter d’apercevoir la chose qui la suivait. Quand elle se remit à regarder devant-elle, elle stoppa net sa course, et frôla la crise cardiaque en apercevant l’énorme masse noire aux yeux rouges et brillants qui se tenait devant elle. La créature abaissa sur elle son énorme poing velus et l’assoma d’un seul coup, pour l’emmener dans sa tanière.

Lorsqu’elle repris conscience, Jellina était pendue par les pieds au plafond d’une grotte humide et puante. Sous ses yeux, un énorme troll au pelage noir et aux yeux rouge braise achvait de ronger les os d’une pauvre créature, probablement un loup. Jellina se souvint alors d’histoires qu’on lui avait raconté pendant son enfance au sujet de l’extérieur du palais. L’une d’elle racontait qu’autrefois, le roi Iwok VI, son arrière grand père, avait engagé un garde-chasse réputé dans tout le royaume pour protéger ses terres, autrefois extrèmement boisées, et qui étaient en proies aux braconniers. Puis, il demanda à son conseiller Mast de tester pour lui l’efficacité de ce nouveau gardien, du nom de Maxébihin, et de le renvoyer si nécessaire. Le conseiller, qui était en puissant mage, se déguisa donc en braconnier et alla trainer dans les zones boisées qui entouraient le palais. Il tomba nez à nez avec Maxébihin, qui sortait des lapins d’un piège. Surpris, celui-ci se mit à crier sur le conseiller/braconnier, lui disant qu’il devrait avoir honte de faire de telles choses, et qu’il allait le payer de sa vie. Sitot dit, il s’élancea hache en avant sur Mast, qui esquiva se téléporta tout en laissant derrière lui une illusion à son image, que Maxébihin cru tuer. Deux jours plus tard, le conseiller réitéra le test avec un nouveau déguisement. À nouveau il surpris le garde-chasse en train de sortir des animaux d’un piège, sauf que cette fois ce dernier ne l’avait pas vu. Ne pouvant s’oter d’un terrible doute, Mast lancea un sort de télépathie sur l’homme, pour apprendre que c’était en réalité lui qui avait posé ces pièges et qu’il bracoonnait lui aussi à son propre compte. S’apercevant qu’on venait de lui lancer un sort, et réalisant que la source n’en était autre que Mast, qui avait retiré son déguisement, et qu’il était visiblement au courrant de toute la vérité, le garde-chasse eut pour toute réaction de s’élacer à nouveau, hache en avant encore une fois. Mais cette fois ci Mast ne tenta pas de fuir. La rafale d’énergie qui sortit de sa main était puissante et irrésistible, entrainant Maxébihin ainsi que plusieurs arbres alentours, qui furent propulsés à une trentaine de mètres.

Mast s’approcha de Maxébihin, miraculeusement conscient. «Et maintenant, dit le conseiller, tu prends tes cliques et tes claques et tu t’en vas ! nous ne voulons pas de toi ici, va-t’en avant que je ne te tues !». Disant cela, il régénéra le braconnier, juste assez pour qu’il puisse partir en vitesse. Mais celui ci n’avait pas l’intention d’en rester là. Il nourrissait à présent une grande haine pour le sorcier, et alla trouver quelques temps plus tard une guilde de nécromanciens pour qu’ils l’aident à combattre Mast. Les nécromanciens accèptèrent avec joie, à condition qu’il leur offre leur âme. Ne comprenant pas réellement ce que cela impliquait, Maxébihin accepta sans hésiter, et les nécromanciens jettèrent alors un puissant sort sur lui, qui devait le rendre insensible aux attaques magiques. Ils lui donnèrent aussi une nouvelle arme, une magnifique hache dorée sertie de rubis taillés en formes de têtes de morts, capable de trancher la pierre aussi facilement que si c’était du beurre chaud. L’homme sans âme reparti alors vers le palais royal, se mettant à massacrer tous ceux qui passaient à portée de hache dès lors qu’il fut sur place, et criant que ce carnage cesserait dès lors que le conseiller sera venu l’affronter en combat singulier. Celui-ci fut bien forcé d’aller à son encontre. Aussitot qu’il fut sur place, Maxébihin se jetta rageusement pour la énième fois sur lui, et à nouveau Mast voulu le repousser. Mais le sort fut dévié et, avant qu’il n’ai pu comprendre ce qui s’était passé, le conseiller se retrouva coupé en deux à l’horizontale, au niveau de la taille. Maxébihin se mit alors à hurler de joie, mais son hurlement était plus bestial qu’humain. Son corps grandissait progressivement, alors que des poils noir commenceaint à lui pousser sur l’échine. À présent qu’il avait eut ce qu’il voulait, il devait payer sa dette au diable : et depuis lors il devint l’horrible Paicésapux, qui partit vivre là où fut pendant un court laps de temps son terrain de chasse…

Jusqu’alors, Jellina était persuadée que c’était un conte destiné à la convaincre de ne pas sortir de l’enceinte du palais, où du moins pas seule, mais la vue de cette créature qui ne pouvait être autre que Paicésapux eut tot fait de lui convaincre du contraire. De plus, elle se souvient qu’il existait une section de l’armurerie auquel même elle n’avait pas le droit d’acceder.
Cela dit, il lui fallait maintenant agir vite. Paicésapux s’attaquait à présent à la moelle et Jellina devait se délivrer si elle ne voulait pas subir le même sort que ces pauvres osselets. Par chance le monstre, qui lui avait pris son épée, avait oublié de lui enlever sa dague et, au prix d’un immense effort, elle parvint à se redresser pour trancher la corde. Elle tomba alors avec bruit et fracas, éveillant l’attention de la créature. Celle ci s’empara alors d’un fémur taillé en pointe et s’avança lentement vers la paladine, près à la broyer d’un seul coup. Celle-ci, qui n’avait pas du tout envie de se retrouver à l’état de pantin désarticulé, chargea Paicésapux, qui, ne cherchant même pas à parer, releva son bras, près à abattre un coup mortel. Mais Jellina lui enfoncea sa dague dans le biceps, interrompant la chose dans son élan, qui se mit à hurler de rage, plus que de douleur. Cela laissa à Jellina le temps de trouver son épée parmis d’autres cadavres, humains pour la plupart, et de s’en emparer pour mettre un terme définitif à ce combat. Paicésapux, la voyant revenir à la charge pleine d’une nouvelle énergie meurtrière, frappa violemment le sol de sa tanière avec son bras valide. L’onde de choc fit tomber Jellina, et aussitot la créature se ruait vers elle pour la piétinner. C’était être suicidaire que de se livrer ainsi à un chevalier de l’Ordre, et il allait l’apprendre en douleur. L’épée de Jellina décrivit un arc de cercle juste à hauteur des tibias du monstre, stoppant net son attaque. Jellina se releva alors et fit un 12 hit combo dans la face du gros vilain qui finit par s’étendre, apparemment mort.

Cependant, les créatures diaboliques ne sont pas si facile à tuer. Alors que Jellina s’était mise en tête de sortir les cadavres pour leur donner une sépulture déscente, elle entendit un raclement terriblement familier. Elle se retourna vivement, mais c’était trop tard. La créature trolloïdique se tenait juste à coté d’elle, près pour un deuxième round. Il lui envoya un terrible coup de poing dans le ventre, la propulsant contre le mur et lui brisant et lui brisant les côtes. Il repartit pour l’achever, et elle ne put rien faire d’autre que de s’élancer épée en avant aussi rapidement que la douleur lui permettait. Cylade s’enfoncea profondément entre les deux yeux de Paicésapux, qui tomba lourdement au sol. Jilliana trancha la tête de la créature moribonde pour s’assurer qu’elle ne revienne pas, puis alla s’assoir le temps de calmer sa douleur. C’est à ce moment qu’elle aperçut sur un des cadavres qu’elle voulait enterer une robe de pretresse qui brillait d’une douce lueur et semblait l’appeler. Sans se poser de questions, Jellina pris la robe et l’enfila, et aussitot sa douleur et ses blessures disparurent, guéries par l’habit saint. Jellina sentit que la robe avait épuisé tout son potentiel magique et ne pourrait plus la régénérer, aussi préfera t’elle la remettre à sa place, et sortit couper des branchages pour en couvrir les corps et leur offrir des pseudos-tombes. La jour commenceait à poindre, et Jellina se remit en route aussitot qu’elle eut finie. Elle sortit rapidement du petit bosquet et arriva au même rythme jusqu’à un petit village. C’est alors qu’elle vit une épaisse fumée s’élever vers le ciel et, s’éloignant, un groupe hétéroclite de… «D’aventuriers !» s’écria la paladine à elle même. Elle se mit à courir vers eux, espérant qu’ils accepteraient de l’enrôler dans leur groupe, au moins avec eux trouverait elle de l’action !




Lorsque Jellina arriva au niveau de ses futurs compagnons, elle était en sueurs :
«Jellina — *Huf Huf* Vous… Vous êtes des aventuriers hein ? Vous partez loin d’ici à la recherche d’un trésor fabuleux, ou d’un vilain monstre à combattre, ou des deux, ou d’aucun, enfin vous partez en tous cas ?
Groumpf — Femme en blanc être bizarre… O_o
Al’Rod — Euh, oui, nous partons bien à “l’aventure” comme vous le dites, nous cherchons Draco plus précisement, je pense que vous en avez déjà entendu parler.
Jellina — Super ! Je peux venir avec vous ? S’il vous plait dites oui !
Elvana — Pour une fois je suis obligée d’être d’accord avec ce crétin de gob : cette fille est vraiment bizarre… o_O
Groumpf — Femme en blanc venir si femme en blanc battre Groumpf !
Jellina — C’est tout ! je viens de battre le grand Paicésapux, alors un petit gobelin de rien du tout… En garde !
Groumpf *hésote un instant* — Plus tard, Groumpf fatigué.
Tous sauf Groumpf *tombent à la renverse*
Killmana — Bon alors finalement, qu’est-ce qu’on fait ?
Al’Rod — Moi je suis partant pour qu’elle nous accompagne.
Elvana — Moi aussi. Seule fille au milieu de cette bande de macho… Brrr !
Al’Rod *chuchotant à l’oreille de Groumpf* — De plus, elle fera un très bon repas au cas où, et pas empoisonné contrairement à l’elfe…
Groumpf *se léchant les babines* — Groumpf d’accord, femme en blanc partir avec Groumpf et groupe à Groumpf
Jellina — Génial ! Et au fait, je m’appelle Jellina Kell Manir, fille du meunier Garol Van Druir
Al’Rod *pense* — Fille de meunier avec des bijoux en or et des armes en ivoire et en argent ? ‘Fin bon, passons… »

Ainsi complétés, les joyeux aventuriers purent repartir vers la forêt Ottorüht, d’où vient Elvana et que les elfes appellent sous un autre nom. La forêt devait le nom que les humains lui ont donné à la grande allée qui la traversait, permettant de faire sans risques la jonction entre Figaro, principal port de commerce du continent, et le palais royal. L’air était doux et agréable, les oiseaux chantaient, tout allait pour le mieux, et tous étaient persuadés que la traversé allait être un parcours de santé. Au bout d’une petite heure de marche, Elvana arreta le groupe : c’était à présent l’heure de sa communion hebdomadaire avec Titania, déesse de la nature, et elle y tenait vu qu’il s’agissait probablement de la dernière fois où elle pourrait le faire avant longtemps. Groumpf accepta, et puis de toutes façons il avait déjà prévu de s’arretter pour manger un bout.

Elvana commença donc ses prières. En quelques instants elle parvint presque à atteindre un état de transe, mais fut interrompues lorsqu’une jeune et mignonne biche sortit d’un fourré et alla à sa rencontre. Elvana, enchantée par la mignone petite bête, la caressa un peu avant de reprendre là où elle en était restée. L’instant d’après, les deux gobelins et le voleur étaient déjà en train de la faire rotir. Quand Elvana eut finit, deux heures plus tard, le cri qu’elle poussa en voyant ses compagnons dévorer la biche fit partir tous les oiseaux de la forêt.
«Groumpf — Pourquoi oreilles pointues crier ? biche très bon gout !
Elvana — Vous êtes tous des monstres ! Je me demande vraiment ce que je fait avec des ignominies comme vous !
Jilliana — Allons, tu devrais manger toi aussi, ou tu vas mourir de faim.
Killmana — Oui, et en plus, tu rates quelque chose, Al’Rod est en fin cuistot !
Elvana — Je n’ai pas faim merci…
Ventre d’Elvana — Geurglglroubmle
Elvana — Oh c’est bon, si même mon corps est contre moi… »

Elvana finit donc par accepter de manger de la biche, mais en recracha une bonne partie dès lors que les regards se détournèrent d’elle. Le groupe décida de ne pas reprendre la route avant le lendemain et de rester là pour la fin d’après midi, soit disant pour se remettre de toutes leurs émotions du mati et éventuellement de la nuit (en fait la plupart avaient fait une indigestion). Au petit matin, Groumpf fut le premier à se réveiller. Voyant que ses compagnons étaient toujous en train de faire la sieste malgré la relative auteur du soleil, il entra dans une rage folle et entreprit de tous les réveiller à coups de pieds dans le derrière. Lorsqu’il en vint à Elvana, celle-ci s’était endormie au sommet d’un arbre, à l’écart. Groumpf se mit à secouer l’arbre énergiquement pour en faire tomber l’elfe comme un fruit mur, et ce fut exactement ce qui se passa, sauf qu’elle prit l’infini précaution de bien tomber en plein sur la face du gobelin. Celle ci passa par toutes les couleurs de l’arc en ciel avant que son propriétaire ne déblataire toutes les injures gobelines de la création (et il n’y a pas qu’une) à l’encontre d’Elvana, qui se contenta de rire de bon cœur, de même que ses autres compagnons.

La comunauté du Draco n’eut pas parcouru un kilomètre dans la forêt qu’un nouvel obstacle allait s’interposer : la végétation commenceait à devenir en effet si dense, même sur l’allée principale, qu’il fut bientot nécessaire de grimper aux arbres et de marcher dans les branchages enchevétrés. Elvana et Al’Rod purent grimper sans problèmes et prirent donc la tête du groupe, Jellina avait un peu plus de mal mais se débrouillait comme elle pouvait, de même que Trefi qui s’en sortait beaucoup mieux que l’on pourrait s attendre. Quant à Groumpf, il avait tellement peur de toucher par mégarde une des plantes empoisonnées dont Al’Rod lui avait parlé que Killmana devait quasiment le porter. Quand les deux larrons arrivèrent enfin à rejoindre le groupe, le campement avait déjà été installé dans les branchages, tellements fouillés qu’on pouvait y marcher comme sur un plancher. Groumpf, surpris de voir que ses co-pélerins s’étaient arrettés, leur fait remarquer très justement avec la gentillesse qui lui est propre («Pourquoi larves pas vouloir avancer ? En avant ou Groumpf botter culs à vous !»), mais Elvana lui fit à son tour remarquer tout aussi justement que Jellina et elle avaient très faim et qu’elles ne pouvaient pas continuer avant de s’être restaurées (elle n’avaient quasiment pas manger de la biche de la veille), et une petite dispute commença entre l’elfe et le gob. Au final, l’elfe finit par avoir le dernier mot et elle eut “l’autorisation” de partir avec Jellina à la recherche de nourriture.

Elvana savait reconnaitre les meilleurs fruits, et ceux ci ne manquaient pas, aussi pensaient-elles toutes deux pouvoir être de retour dans tout au plus un quart d’heure. Cependant, c’était sans compter sur le Serpent-Fouet (normalement c’est des phacochères qu’elles rencontrent, mais des phacochères perchés dans des arbres… Enfin lol quoi ) caché sournoisement entre les branchages. C’est un serpent redoutable qui se nourrit de tout ce qui passe dans les arbres, elfes et humains y compris. Sa queue et terminée par un terrible dard, non venimeux mais tranchant comme un rasoir, et il est capable de frapper violemment ses proies avec, les tailladants en un instant, ce qui lui a valu son nom. En temps normal, Elvana l’aurait criblé de flèches en un instant, mais l’équilibre relativement précaire qu’elle parvenait tout juste à trouver et ses mains chargés de Voâtthurs (de délicieux fruits locaux, qui poussent sur les Reuhnaults ) lui empechait de faire autre chose que «AAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!!!!!!!», d’autant plus que le Serpent-Fouet venait de lui fouetter violemment le mollet. Ce fut donc à Jellina de devoir s’en occuper : attrapant sa dague avec ses dents (elle avait elle aussi les mains chargée) elle tenta desespérement d’atteindre la bête, qui pendant ce temps en profitait pour lui faire une coupe au carré. Heureusement pour elles, nos héroïnes furent sauvées par l’arrivée de deux étranges formes bleutés, qui effrayerent le terrifiant serpent. Malheureusement pour elles, ces deux cratures étaient loin d’êtres amicales.

Il s’agissait en effet de Changeformes, créature semi immaterielles dont le seul plasir et de prendre l’apparence d’autres créatures et de se substituer à elles. Et, à peine Jellina et Elvana voulurent les remerciers, ils les assomèrent fourbement, puis les ligotères, et prirent enfin leurs apparences, ainsi que leur mémoire récente. Les deux copies allèrent ensuite retrouver leurs “amis”, qui furent relativement surpris et déçus qu’elles reviennent les mains vides (sauf Groumpf qui était persuadé qu’Elvana lui aurait donné des fruits empoisonnés).
«Killmana — Tient, pourquoi vous n’avez rien ramenés ? Vous avez tout mangés sur place ? C’est vrai que vous y avez passé pas mal de temps…
Copie de Jellina — Greuh.
Trefi — Euh, je crois que Jellina a trop mangé.
Copie de Jellina — Grouih.
Al’Rod — N’empeches, elle doit faire une sacré indigestion pour en être réduite à parler ainsi. Et d’ailleurs, vous avez l’air de vous portez bien toutes les deux pour des filles qui viennent d’ingurgiter autant de kilos de fruits qui vous ne le laissez suposer.
Copie de Jellina — Grah greu grou graagra groh !
Groumpf — Groumpf pas comprendre …
Killmana — Euh… Peut être est-ce un langage qu’elles ont inventées par jeu ? Essayons voir… Grui grougrou gri gra gru grouf ?
Al’Rod —
Copie d’Elvana — Graouh grrr !!! grill granou grouh, gretin !!
Al’Rod — Je crois que tu l’as vexé »

Effectivement, Killmana devait les avoir insultés dans leur langage, car les chahgeformes le chargèrent dans l’instant qui suivit. Mais ils étaient très maladroits et l’ange les mit à terre d’une seule botte (pas la chaussure, l’autre). Mais ils repartirent de plus belle, et à chaque fois ils se faisaient retamer dans les règles de l’art. Finalement, Al’Rod acheva le combat en poussant une des copies dans le vide alors qu’elle passait devant lui. «T’es fou ! tu vas la tuer espèce de malade ! » lui cria Killmana. Le voleur se contenta de lui montrer comment le corps immobile d’Elvana se changeait en une sorte de brume semi-matérielle azurée. La supercherie venait d’être découverte (pas trop tôt), aussi la copis de Jellina décida de passer aux choses sérieuses : elle se transforma en un terrifiant Dragon, bientot rejointe par son comparse, qui n’avait qu’une légère commotion cérébrale, qui pris la forme d’une redoutable Gorgone. Trefi était tenté de prendre la fuite, alors que Groumpf faisait “Am Stram Groumpf” pour décider qui il truciderait en premier. L’ange et le voleur remarquèrent de leur coté que les branches qui traversaient le Dragon n’étaient pas très seyantes, et que, de fait, l’illusion n’était pas très réaliste. Effectivement, se décidant enfin, Groumpf asséna au Dragon un puissant coup de taille qui le tua sur le coup (c’est le cas de le dire), lui faisant aussitot reprendre sa véritable apparence. La fausse Gorgone, quant à elle, reprit à son tour son aspect d’origines pour s’enfuire à toute vitesse. Groumpf voulut lui lancer sa hache dans la tête, mais Al’Rod l’en dissuada : il les meneraient surement à l’endroit ou se trouvent les véritables Elvana et Jellina. Ainsi, ils partirent à sa poursuite…





Le changeforme ne semblait pas se soucier plus que cela de ses poursuivants, à moins qu’il n’en ai tout simplement pas décelé la présence, car il les conduits tout droit jusqu’à la clairière où il retenait Elvana et Jellina prisonnières. Sitot qu’il vit qu’ils étaient arrivé à destination, Groumpf parvint d’un seul bond à hauteur du changeforme et mit un terme à son existence. Les filles furent libérées, Groumpf les sermonna pour leur imprudence mais nul n’ignorait qu’il était lui aussi très heureux que le groupe soit à nouveau entier. En repartant vers le campement, ils furent interloqués par la présence d’un morceau d’étoffe verte immaculée de sang, accroché à un arbre aux branches épineuses, et qui était orné d’un symbole ressemblant étrangement à celui qu’avait Elvana sur sa propre tunique :
«Killmana — Tiens, qu’est-ce que c’est ? Ça ressemble au vetement d’Elvana
Groumpf[:b] — Peu importe, devoir partir
[b]Al’Rod — Attends Groumpf, il y a du sang sur ce truc. Peut-être qu’un parent d’Elvana a été blessé. Ça appartient bien à un de tes parents, Elvana ?
Trefi — Groumpf n’a pas tord, nous nous attardons pour rien. Ce Kal se sera surement simplement écorché sur ces épines.
Jellina — À propos, qui est Kal ? Un cousin germain ?
Elvana — Mon frère. Et nous devons partir à sa recherche.
Al’Rod — Tu as un frère ? C’est surprenant. Je t’imaginais enfant unique avec ton caractère.
Elvana — Quoi mon caractère ? Est-ce que c’est un crime d’avoir un frère ? Non. Alors maintenant, puisque tout le monde est au courant, partons à sa recherche, vite ! Je ne peux pas croire qu’il se soit betement accroché, et si c’était le cas il ne se serait pas arracher un aussi grand morceaux de tissus et de peau. »

La discussion continua quelques instants, groumpf voulait repartir au plus vite, alors qu’Elvana insistait fortement pour que son frre soit retrouvé. Finalement, c’est elle qui eut le dernier mot, et Groumpf pris, comme toujours, la tête du groupe, utilisant son odorat surdéveloppé pour suivre Kal a la trace. Celle ci était extrèmement facile à pister : entre les taches de sang sur les arbres et les branchages grossièrement arrachés, c’était une route toute tracée qui s’ouvrait à nos compagnons. «Nous devons accélerer» ordonna Elvana avec une touche d’inquiétude non dissimulée dans la voie. Il était évident que Kal était effectivement en danger, il n’aurait jamais laissé de telles traces à moins d’avoir le diable aux trousses. La cadence énérale s’accéléra grandement. Elvana avait du mal à suivre avec son mollet blessé, et elle du prendre appuit sur Killmana et Trefi (ce qui ne la réjouissait pas du tout), mais insistait malgré tout pour que le groupe ne ralentisse pas, et même pour qu’il accélère. Au bout de quelques minutes à ce rythme, Groumpf s’arreta subitement, les mains serrant la gorge et toussant comme un rhynopharingiteux.
«Al’Rod — Qu’est-ce qui se passe ? Tu es fatigué ?
[b]Groumpf — Groumpf étouffer ! Tête à Groumpf tourner ! Repas à Groumpf remonter dans ventre à Groumpf !»
Et Groumpf joignit le geste et la parole, en gratifiant Al’Rod d’un délicieux coulis pré-digéré de biche. Groumpf n’étant visiblement pas en forme, il fut relégué à l’arrière, tandis que Jellina et Al’Rod prenaient la tête. Très vite la raison du malaise de Groumpf se fit connaitre, ou plutot sentir : une odeur tellement infecte que tous devaient lutter pour rester conscients. Le pauvre Groumpf, avec son super-odorat, avait du se la prendre droit dans les narines. D’ailleurs, le voilà qui tombe dans les pommes.

Par chance, les aventuriers tombèrent sur Kal, embusqué dans un buisson.
«Elvana — Kal ! Tu es là !
Kal — Chut, je me suis caché ici pour échapper aux murggs. Ne faites pas de bruit où il nous repèrerons… *regarde autour de lui* Mais dit moi petite sœur, tu ramènes pas mal de monde avec toi !
Elvana — Oh, euh… Ce sont des compagnons de voyage, rien de plus. Tu as bien parlé des murggs ?
Jellina — “Des compagnons de voyage, rien de plus” : qu’est-ce que ça signifie ?
Kal — Oui, les murggs. Nous avons cru que nos petites querelles étaient finies depuis la bataille de Vaird’hun il y a vingt cinq ans, où la plupart des êtres pensants vivant dans cette forêt furent décimés, mais ils sont repartis à l’assaut. Ils ont un nouveau chef, qui est sans doute à l’origine de la crise.
Elvana — Un nouveau chef ? Mais les murggs n’ont jamais connus la moindre forme de hiérarchie !
Al’Rod — Désolé d’interrompre vos retrouvailles, mais pouvez vous nous dire ce que sont les murrgs ? Et puis, d’où vient cette odeur affreuse de rat moisis, qui n’a d’ailleur pas du tout l’air de vous gener ? Et enfin… Kal, tu doit être blessé non ?
Kal — Merci de vous inquiter pour moi, mais je vais bien. Je me suis fait plus de peur que de mal, et maintenant que j’ai pu m’arreter pour utiliser quelques plantes médicinales, mes blessures devraient vite cicatriser… D’ailleurs tu devrais faire de même petite sœur, tu t’es pris un sacré coup au mollet. Mais revenons en aux murggs puisque vous voulez en savoir plus sur eux.»

Kal pris une grande inspiration, malgré les senteurs ambiantes, et fit un signe de tête à Elvana qui aquiésca aussitôt : il ne se sentait pas de raconter seul une telle histoire, aussi allait t’elle l’aider.
«Kal — : Il y a fort longtemps, en termes de longévité humaine, plusieurs siècles de celà, la forêt dans laquelle nous somme couvrait tout le continent jusqu’au massif de Golgotha, à l’exeption de quelques villes : Figaro, qui n’avait pas encore son annexe portuaire, Figaro-Est, ainsi que Kilari, qui allait plus tard être entièrement détruit pour y construire à la place le gigantesque palais de la famille royale humaine Kell Manir *tous sauf Kal et Groumpf et Jellina portent des regards suspects à cette dernière, qui ne peut que faire un grand sourire en transpirant à grosses gouttes*, plus tard renommée Kirias à forces de croisements inter-familles royales, et enfin, pour finir, Uthden, une ville au pied de Golgotha, que les gobelins et les nains se disputent à présent.
Cette forêt était si grande que les elfes eux mêmes n’eurent jamais la volonté de l’explorer complètement, préférant s’installer en aval, sur les bords méridionaux. Heureusement pour eux, car l’essence de la forêt était si forte en son centre qu’elle transformait quiconque s’en empreignait de trop. C’est ainsi que des primates locaux changèrent peu à peu et se virent douer d’une intelligence bien supérieure à celle des autres primates. Les murggs étaient nées. Tant qu’ils restaient au cœur de la forêt, les murggs étaient en perpétuelle évolution. J’ai ouï dire de grand père Luéri qu’il avait trouvé dans la forêt un singe avec des ailes de papillon qui lui a parlé dans un étrange langage, avec une voix si mélodieuse qu’il resta immobile et muet d’admiration plusieurs heures encore après le départ de la créature.
Elvana — Cela n’aurait pas été un problème si les murggs avaient continués dans cette voix, car ils seraient surement devenus les créatures les plus douces et les plus intelligentes de la création. Malheureusement, comme les villes humaines devenaient des cités et qu’il devenait nécessaire de tracer des routes, des hectares entiers furent décimés, forçant les murggs à fuir et donc à sortir de cet endroit si particulier où ils étaient en perpétuelle mutation. Loin de l’essence de Titania, ils reprirent lentement leur forme originelle. Il y a quelques douzaines d’années, nous en avons rencontrés tandis que nous cherchions à établir un nouveau village pour faire face à la surpopulation. Ils n’avaient plus rien des merveilleuses créatures décrites par grand père. C’étaient des singes brutaux, armés de piques et de haches en bois et en pierre taillée, qui parlaient un langage grossièrement primitif et ne semblaient vouloir communiquer avec nous que par la violence.
Kal — Probablement avions nous pénétrés dans leurs territoires, aussi ont ils interprétés notre présence comme un menace. Nous nous sommes retirés, préférant éviter toute querelle, mais le fait que nous ayons trouvés une race intelligente inconnue dans notre forêt exacerba notre curiosité et, bientôt, nous fumes de retour sur les lieux, cherchant à épier les “murggs”, nommés ainsi à cause des sons qu’ils émettaient en parlant. La situation dégénéra lorsqu’un de nos “espions” fut trouvé et capturé par les murggs, ils crurent qu’on les attaquait et ripostèrent donc. Notre première bataille fut assez sanglante, mais nous sommes parvenus à repousser les primates.
Elvana — Malheureusement, ils détenaient toujours l’elfe qu’ils avaient capturés, aussi une battue fut elle organisée pour le libérer. Quand nous sommes arrivés au camp des murggs, la bataille reprit de plus belle. Ils n’avaient dépéchés qu’une infime partie de leurs troupes lors du précédent combat, et nous fumes rapidement débordés, ce qui nous obligea à battre en retraite, non sans avoir, à notre grand désespoir, laissés plusieurs des meilleurs guerriers du clan entre les mains de ces macaques. Au cours des jours qui suivirent, nous avons retrouvés tous ceux qui s’étaient fait capturés pendus un peu partout dans la forêt.
Kal — Cela ne pouvait plus continuer. Nous avons réunis la plupart des clans elfiques du continent pour exterminer à jamais ces infames créatures. Nous les avons repoussés hors de la forêt, jusqu’au mont Vaird’hun, le plus haut sommet du massif de Golgotha. Acculés, les murggs durent riposter, avec l’ébergie du désespoir. Ils étaient de bon guerriers malgré toute attente, et la bataille fut longue et désespérée. C’était il y a vingt-cinq ans. Le clan Lironi fut entièrement décimé, de même que les clans Goelius et Malwati. Des quelques murggs survivants, la plupart étaient gravement blessés et n’auraient surement pas la force de revenir jusqu’à la forêt, aussi les avons nous laissés en vie.
Elvana — Mais apparemment, ils ont trouvés le moyen de relever la tête et veulent se venger.
Kal — Oui. L’instinct de conservation de ces créatures semble si développé qu’ils ont pu repartir de rien et, à l’heure actuelle, ils sont suffisamment nombreux pour nous poser de gros soucis. De plus, il semblerait qu’ils aient, pour la première fois, un véritable chef. C’est Zarzan, un murgg colossal aux traits humains. Il est très fort et exerce un contrôle total sur les murrgs. Il a lancé une offensive éclair sur le village peu de temps après que tu sois partie, petite sœur. Nous n’étions pas préparés et les murggs, bien qu’ayant encore régréssés nous ont forcés à fuir. De plus, ils ont une nouvelle arme : ils ont développés une odeur corporelle si intense que les approchait est presque impossible. Bien des Galuisef sont morts ce jour là. Père et mère ont succombés. Il ne reste à l’heure actuelle que de rares elfes en état de se battre. C’est pourquoi nous aurions besoin de votre aide, petite sœur et ses “compagnons de voyage”. Où les elfes d’occident ne seront plus qu’un souvenir.
Killmana — Nous vous suivrons dans votre combat, promis… Mais juste une question au passage : comment se fait-il que vous ne paraissiez pas gené par l’odeur de ces choses ?
Kal — Grâce à des baies qui ont la faculté de bloquer l’odorat pendant une ou deux heures. C’est le seul moyen de lutter contre eux. Tenez, prennez en.»

Chacun avala une baie, et aussitot l’odeur disparut. Groumpf lui même redevint conscient lorsque la baie qu’il fut forcé d’avaler déscendit dans sa gorge. La situation lui fut résumé, et il accepta tout de suite d’aider Kal et Elvana. Après tout, il avait un grand besoin de faire danser sa hache. Guidez par le frère d’Elvana, le groupe arriva très vite jusqu’au village, à présent vide de toute vie elfique. Les murggs étaient sur place, ravageant tout ce que les elfes avaient construits, abattant les arbres où des cabanes avaient été constuite. Parmis eux, donnant des ordres, se trouvait un humanoïde de grande taille, à la musculature impressionante. «Ils sont tous là, murmure Kal, ainsi que Zarzan. Par chance ils ne peuvent pas sortir de cette zone, grâce au sort que nous avons lancé et qui a fait poussé une véritable barrière végétale. Maintenant voilà ce que nous allons faire : Elvana, l’ange, et moi, nous allons afronter Zarzan. Si on le tue, les murggs déposeront probablement les armes. Les autres, occupés vous des murggs.» Les autres acquiescèrent. Groumpf sonna la charge en se ruant dans le tas, tuant des dizaines de murggs à force de cris et de coups. Jellina faisait de grands moulinets qui achevaient rapidement l’existence de tous ceux qui l’approchait. Trefi carbonisait ses adversaires et Al’Rod leurrait les murggs pour les rabattre vers ces compagnons, tout en les prévenants si ils allaient se faire attaquer par l’arrière. Mais les murrgs étaient en surnombre, et même Groumpf ne parvenait pas à soutenir le rythme. Pendant ce temps, la phase d’intimidation battait son plein entre Zarzan, Kal, Killmana et Elvana. Celle ci se tenait en retrait, prete à cribler le géant de flèches dès lors qu’il serait assailit par les deux autres. Killmana débuta le combat en prenant les airs, lame en avant, mais son attaque fut parée par Zarzan qui, avec une vélocité totalement inattendue, le frappa en vol de son puissant poing velu. L’ange se releva, pour repartir à l’assaut malgré ses cotes brisées.

Le combat était long et difficile. Kal se battait avec deux longs couteaux en bois ornés de runes, qu’il maniait avec une telle habileté qu’ils devenaient une arme mortelle entre ses mains. Killmana tranchait de tous les cotés, tandis que la corde de l’arc d’Elvana semblait ne jamais pouvoir se détendre. En vain. Le cuir de Zarzan était si dur qu’il ne sentait presque pas les coups portés par ses adversaires. Il attrapa Killmana par une aile et le projetta si fort que celui ci atterit en plein dans le jet de magma que Trefi venait de lancer à l’encontre d’un murrg. Le temps qu’ils purent, non sans douleur, éteindre les flammes qui consumaient les ailes de l’ange, ils furent encerclés par les murggs, prets à recevoir leur livre de chair.
Pour chaque coup de hache qu’il envoyait, Groumpf recevait dix coups dans le dos. Un voile rouge lui montait à la tête, alors que ses coups devenaient de plus en plus faibles.
Jellina sentait elle aussi sa dernière heure arriver. Elle ne parvenait pas à soutenir la cadence des attaques incessantes des murggs, et sentait que bientôt elle n’aurait plus la force de manier son épée. Quant à Al’Rod, les primates l’avaient capturé et il se démenait avec l’énergie du désespoir pour ne pas se faire tuer.
Au moment où Groumpf s’écroulait, Kal bondissa sur Zarzan, lui planta ses couteaux en plein visage, et lui crevant un œil par la même occasion. Zarzan hurla de rage, et attrapa Kal par la tête. Il allait la broyer, si Elvana ne lui avait pas tiré tant de flèches enflammés sur le corps qu’il se mit à ressembler à une poupée vaudou embrasée.

Mais Kal était sonné. La prochaine attaque du roi des murggs allait l’achever. Aussi Elvana courrut-elle entre eux pour l’évacuer. Elle le pris par les épaules pour le sortir rapidement de là. Au dessus d’eux, l’ombre du poing velu de Zarzan planait telle la mort. «Elv’ !, cria Kal, attention ! » Elvana se retourna, pour voir le terrifiant rictus qui décorait la face balafrée de Zarzan, alors que son poing était à son point culminant, près à s’abattre sur elle. Elle était paralysée par la peur. La main descendit du ciel à une vitesse folle. Elvana allait être écrasée, broyée, pressée. Elle allait mourir pour sauver son frère. Et puis son frère allait mourir car il était trop faible pour continuer le combat. «Non !» fut le dernier cri de Kal, sortant Elvana de sa torpeur, et roulant dans une ultime effort par dessus elle pour encaisser le choc à sa place. On entendit alors un affreux craquement. L’espace d’une seconde, Elvana vit les traits de son frère se tordre sous l’effet de la douleur, les yeux exorbités, n’ayant pas même la force de crier. Elle poussa un cri de désespoir quand elle cessa de sentir son souffle sur sa nuque. Mais c’était une battante. Son frère ne devait pas être mort en vain. Elle souleva son cadavre pour se redresser, tout en prennant ses couteaux. Elle sentit alors l’énergie de Titania affluer dans ses veines, lui attribuant une nouvelle énergie. Zarzan lui même ne put réprimer un frisson d’effroi quand il vit ce visage plein de haine et de détermination, dont les yeux irradiés d’un vert éclatant. «Adieu» fut la dernière parole d’Elvana que Zarzan put entendre, avent que celle ci ne lui plante un couteau dans le cœur, enfonceant son bras jusqu’au coude à sa suite. Le grand singe au visage d’homme vacilla un instant, puis s’écroula avec fracas sur le sol.

Le silence qui suivit était total. Les mouches elles mêmes s’étaient arretées de voler. Tous tournèrent la tête vers Elvana, qui pleurait agenouillée près du cadavre de son frère, à coté de laquelle le corps encore frémissant de Zarzan gisait. Les murggs se consultèrent mutuellement du regard, puis s’enfuirent à toutes jambes. À présent qu’ils avaient eu raison de leurs plus terrbles adversaires avant longtemps, nos héros devaient faire le compte des blessés.
Groumpf luttait pour rester conscient. La douleur et l’énorme quantité de sang qu’il avait perdu lui faisaient voir des murggs phantasmatiques qu’il tentait de chasser en faisant des moulinets mous avec sa hache.
Trefi avait épuisé jusqu’à son dernier mana. Il était assi au milieu d’un tas de murggs calciné, le regard fixe et hagard, un filet de bave mélé de sang tombant de sa bouche ouverte.
Al’Rod était étendu par terre, le corps couvert de griffures et morsures des singes qui s’appretaient à le dévorer vivant.
Killmana était le seul à se tenir debout, ne serait-ce que par fierté. Mais il n’y parvenait qu’en prenant apuis sur son épée, alors que c’est jambes ne pouvaient même plus le porter et que ses ailes étaient partiellement brulées.
Jellina était adossée contre un arbre, incapable de faire le moindre geste à cause des profondes entailles qui lui lézardaient les membres.
Ils avaient peut-être tués Zarzan et mis en fuite les murggs, mais au fond d’eux ils venaient de subir le plus cuisant échec de leur e
Revenir en haut Aller en bas
Kossuth,
Invité




version Al'rodienne Empty
MessageSujet: suite...   version Al'rodienne EmptyVen 27 Aoû à 23:32

Ils avaient peut-être tués Zarzan et mis en fuite les murggs, mais au fond d’eux ils venaient de subir le plus cuisant échec de leur existance. Ils restèrent longtemps immobiles, harrassés, jusqu’à ce qu’ils retrouvent la force physique et mentale de se remettre en marche.

Elvana les conduisit jusqu’à un autre village, où se trouvaient encore quelques elfes. Ils y passèrent pas moins d’un bon mois, tellement leurs blessures étaient graves. Il ne se passait pas un jour sans qu’Elvana ne pleure la mort de son frère, et quand tout le groupe fut à nouveau sur pied…
«Groumpf — Devoir partir maintenant. Oreilles pointues gentilles. Avoir fait partir singes puants de tête à Groumpf. Groumpf jamais oublier, mais devoir partir maintenant.
Jellina — Attends… Je ne sait pas si je vais continuer. Je ne suis pas encore remise des évenements du mois dernier.
Groumpf — Soleil avoir beaucoup tourné dans ciel depuis que Couteaux pointus mort. Maintenant Couteaux pointu plus exister. Etre mangé par les vers.
Al’Rod — N’insiste pas Groumpf. Elle est traumatisée. C’est la dernière de son clan, elle est seule à présent. Nous devons la laisser libre de décider de son propre destin.»
Groumpf acquiésca en silence. La décision d’Elvana ne fut connue qu’au petit matin suivant. «Je pars, déclara t-elle, je ne pourrais pas rester ici à marcher sur les tombes de mes parent et de mon frère. Mais autant vous le dire tout de suite. Je n’ai plus le cœur à cette quête stupide, elle commence à peine et n’a entrainée que mort et malheur. Sans doute vous quitterais-je avant la fin.» Ses paroles furent acceptées gravement, puis le groupe se remit en marche. Ils sortirent très vite de la forêt pour se retrouver dans une vaste plaine en pente douce, au bout de laquelle on pouvait apercevoir la côte azurée et la grandiose citée portuaire de Figaro-Est, leur prochaine destination…






voila GV1 Version nécros, le seul a avoir fait tt depuis le debut...
Revenir en haut Aller en bas
thedarksleeper
Sa Majesté le Roy



Nombre de messages : 250
Localisation : in a place called home
Date d'inscription : 28/08/2004

version Al'rodienne Empty
MessageSujet: Re: version Al'rodienne   version Al'rodienne EmptySam 28 Aoû à 16:18

La suite à partir de Figaro jusqu'au palais Kell Manir (après il n'y a plus de passage prédéterminé)

Le chemin qu’ils suivaient était si agréable qu’ils en oubliaient presque leurs soucis. Les cigales chantaient si fort qu’on aurait dit qu’ils se trouvaient dans une gigantesque scirie. Les blés tendres et dorés de ce milieu d’été se balanceaient au gré du vent, amenant vers nos compagnons toutes les merveilleuses effluves des fleurs quis’imisciaent de temps à autres entre deux épis. Pendant un bref instant, on eut même presque pu voir Groumpf danser en chantonnant une chanson rupestre et joyeuse (paillarde diront plus tard les mauvaises langues en parlant de cette grande épopée). Mais, comme toujours, ce bonheur n’allait pas durait. Comme ils s’approchaient lentement du port, ils aperçurent une tache rouge qui, d’abord minuscule, semblait grandir sans cesse, et occupait à présent une grande partie de ce qui, à vue de nez, devait être la place centrale. Ils s’arreterent, interloqués. Groumpf huma brièvement l’air, pour conclure gravement : «Barbecue !!!», puis se mit à courir comme un chien heureux qui cours après une balle, laissant ses compagnons pantois.

Jellina laissa tomber ses bras le long du corps. «Un incendie, hein ? Et il va falloir aider les habitants je suppose. Par mes pères ! Pourquoi faut il-toujours qu’il y est un de ces maudits éléments perturbateur pour rompre toutes les situations agréables ?», se lamenta-t-elle. Elvana se contenta de pousser un soupir, puis Killmana pris son envol. «Nous devons aider les habitants de cette ville ! vite !» cria-t-il avant de partir en trombe vers Figaro-Est. Ce fut ensuite au tour de Trefi de bafouiller que là ou Groumpf irait, il irait, et de partir en clopinant. Al’Rod, Jellina et Elvana poussèrent un dernier soupir conjoint avant de se remettre en route, avec une non-motivation débordante.

Groumpf fut évvidemment le premier sur les lieux, suivit de près par Killmana. Ils accèdèrent rapidement au centre ville, ou se trouvait le foyer de l’incendie… Et un bien étrange spectacle. Au dessus d’un énorme attroupement, une crature humanoïde ailée, semblable à un ange, mais totalement couverte de flamme, semblait être en proie à une forte panique, tandis que hommes et femmes lui jettaient des objets divers, accompagnés d’injures, malgré la fournaise ambiante. Voyant ce semblant de bagarre, Groumpf se jetta dans le tas, décapitant indifféremment tous ceux qui avaient le malheur de se trouver face au fil de sa hache. Killmana voulut l’en empecher, mais une main le retint. Elle appartenait à un jeune chevalier en armure, qui lui expliqua en quelques mots qu’ils devaient à tout prix essayer d’éteindre l’incendie, et que de toutes façons le gobelin ne parviendrait pas à soutenir longtemps un effort avec une telle chaleur (effectivement, Groumpf suait à grosses gouttes et suffocait après seulement 4 cranes fracassés). Killmana partit donc à tire d’ailes pour la mer, ramenant dans un baquet autant d’eau que possible qu’il se dépechait dse déverser sur les flammes. Pendant ce temps, le chevalier courrait à travers le quartier pour trouver des gens qui seraient susceptibles de les aider.

C’est alors que Trefi parvint sur les lieux, suivi de très près par tous les autres.
«Homme en armure (apercevant le groumpfuscule) — Ah, vous, s’il vous plait, aidez nous à éteindre les flammes !
Jellina (toujours aussi motivée) — Nous sommes là pour ça… Mais que pouvons nous faire ? nous n’avons rien pour lutter contre les flammes… On va quand même pas pisser dessus !
Al’Rod (pensif) — Trefi peut les bloquer. Il n’aura qu’à carboniser les alentours des flammes. Comme elles ne peuvent pas bruler ce qui l’a déjà été jusqu’à la moelle, leur propagation sera fortement restreinte.
Elvana — Et on peut aussi faire la chaine jusqu’à la mer, elle ne doit être qu’à un ou deux patés de maison.
Homme en armure — Merci pour tout de votre aide ! Et en tous cas… Il faudra l’éteindre, lui (il montre l’ange de feu). »
Tout le monde acquiésça, bien que personne ne voulait vraiment se lancer dans un combat qui pourrait s’avérer mortel.

Guidé par Al’Rod, Trefi brulait soigneusement les contours de l’incendie, emfermant le feu dans une prison naturelle. Elvana, Jellina, le type armuré et quelques autres faisaient la chaine jusqu’à la mer pour transporter l’eau, tandis que Killmana continuait de faire des allers et retours par la voie des airs. Groumpf, quant à lui, avait abandonné son idée de faire du découpage au beau milieu de la fournaise, mais ce n’était pas le cas de l’ange de feu. Surmontant sa panique, il exulta sa colère contre ceux qui l’accusaient, à tort dit-il, d’avoir allumé les flammes en les tranchant à l’aide d’une épée chauffée à blanc. Les flammes qui l’entourait doublèrent d’intensité, forçant Al et Trefi à cesser leur progression pour s’écarter du feu, la peau brulante malgré la sueur. Groumpf vint vite les rejoindre, remarquant avec ses facilités de langage habituelles («Groumpf sentir comme merguez dans barbecue») que la chaleur était devenue, même pour lui, insupportable. Par chance, le vent repoussait la fumée loin de leur direction, et ils pouvaient admirer tranquillement le spectacle. Ils virent ainsi Killmana déboucher dans le ciel avec dans les bras un bacquet débordant d’eau de mer, et virent que Killmana vit que l’ange de feu avait pété les plombs, et virent que Killmana devint plus rouge que l’ange de feu lui même, et virent qu’il lui versa tout le contenu de son récipient sur la tête, avant de piquer vers lui, tête baissée et épée au poing.

Surpris, l’ange de feu n’eut pas le temps de réagir quand l’épée de Killmana s’enfonça profondément dans son flan. Il poussa un cri de douleur avant de faire un large moulinet de sa propre arme pour tenter de repousser son assaillant, mais c’était iinutile car la chaleur qu’il produisait avait encore augmentée, forçant Killmana à s’écarter en vitesse si il ne voulait pas finir roti.
«Ange de feu (en colère) — Qui es tu ? Je vais te cramer les tripes pour ce que tu m’as fait !
Killmana (d’humeur aggressive) — Tu n’as pas à connaitre mon nom. Je vais te tuer pour te punir d’avoir incendié cette ville, et d’avoir causé tous ces morts !
Ange de feu (toujours plus chaleureux) — Je n’ai pas causé cet incendie. Mais si tu es un de ces imbéciles qu’il est impossible de raisonner autrement que par la violence, prépare toi à gouter à la lame et aux flammes de Kossuth, Angelfire ! (merci d’ajouter un son du type «Tadzaam !» après les mots en italiques) »
Aussitôt qu’il eut dit cela, Kossuth déploya ses ailes et pris d’assaut l’autre ange. Celui ci l’attendait de plume ferme, tenant fermement son arme, serrant les dents pour résister à la chaleur.

Les quelques survivants retinrent leur souffle (d’autant plus que les flammes avaient consummées l’air ambiant et leur donnaient de grandes difficultés à respirer). Il n’y avait pas de bruit autre que le crépitement des flammes, et, tantot, le bruit des épées qui s’entrechoquaient, tantot, le bruissement des ailes en mouvement. L’étrange balais, brulant et sanglant, des deux créatures céleste captivait l’attention générale. Aucun des deux combattant ne parvenait réellement à conserver l’avantage, Killmana était de loin le meilleur combattant, mais peu pouvaient se targuer de pouvoir résister à la chaleur infernale que produisait Kossuth, et il n’en faisait pas partie. Le combat allait s’avérer long et difficile, si ils ne furent pas interrompus par une voix. C’était celle d’Al’Rod, qui savait se montrer autoritaire quand il le fallait. Une fois que les deux lutteurs eurent cessé toute simagrée et qu’ils furent tout ouïe envers le voleur, celui ci leur indiqua en quelques mots et gestes («regardez.») que l’incendie avait cessé. Killmana hésita longuement, avec un air hocillant entre le profondément choqué et le penaud, regardant tantôt Kossuth, tantôt le sol à présent vierge de flammes. Il lui fallait se rendre à l’évidence. Il n’y avait pas de lien direct entre Kossuth et l’incendie. L’ange baissa la tête, honteux, et balbutia quelques pitoyables excuses.

Il fut interrompu par Elvana, qui courrait vers eux comme une dératée, et leur cria dans un souffle que le dernier bateau en partance vers l’autre continent venait d’arriver, et qu’elle avait vu son capitaine qui lui avait dit qu’ils allaient repartir au plus tot pour ne pas rester au milieu de toute cette confusion. Et ils se mirent donc à courir/voler comme des dératés pour rejoindre le bateau au plus vite. Jellina était déjà sur place. Quand tout le monde fut à bord, ils virent que l’homme en armure et Kossuth les avaient suivis. L’armuré révéla s’appeler NirvanaDrum (happy birthday to you) et tous deux expliquèrent brièvement qu’ils étaient à la recherche de Draco pour x raisons (Kossuth parce qu’il pensait que Draco pouvait contenir un remède contre sa malédiction, NirvanaDrum car l’Ordre lui avait ordonné de trouver le cœur de Draco). Groumpf les invita avec son sens de la diplomatie habituelle («Vous venir avec nous si vous chercher Draco parce que nous chercher Draco»), et ils acceptèrent. Le capitaine ordonna que les amares soient levées et le bateau se remit à voguer, vers de nouvelles aventures…

La mer était légèrement agittée, et la brise menait rapidement le bateau. Il y avait peu de marins sur le pont, et tous portaient des tricornes à larges bord qui ne laissaient pas le moindre rayon de soleil atteindre leur peau pâle. Tous avaient un mauvais pressentiment à leur propos, sauf Groumpf et Trefi qui eux étaient occupés à assister à l’évasion de leur précédent repas par dessus la rembarde. Killmana était émerveillé par la mer, qu’il n’avait jamais pu contempler auparavant, Kossuth frémissaità chaque fois qu’une vague un peu trop haute passait près du bateau, Elvana se balançait sur les cordages, Jellina, en compagnie de NirvanaDrum, fixait le continent d’où ils étaient partis avec une angoisse dont il ignorait les origines et Al’Rod surveillait de loin le capitaine, qui ne lui inspirait pas du tout confiance. Rien ne se passa pourtant de bien palpitant et, comme la lune commenceait à paraitre, ils décidèrent d’aller se coucher. Le capitaine leur indiqua quatre chambres, chacune avec un double lit, puis repartit dans sa cabine, ne semblant pas entendre les plaintes d’Elvana qui croyait pouvoir dormir seule.

Malheureusement pour elle, il lui fallait partager sa cabine avec quelqu’un d’autre. Après quelques concertations, voici comment les couples furent formés : les deux filles iraient ensemble, de même que les gobelins. Nirvanadrum et Kossuth, Al’Rod et Killmana étant les deux derniers couples, surtout formés de façon à ce que les deux anges ne se retrouvent pas ensemble. Les lits étaient agréables, le remous berceait les aventuriers qui s’endormirent rapidement et profondément. Quelques heures plus tard, Killmana fut réveillé par un cri strident : c’était la voix de Jellina ! Il se leva aussitot, pour constater qu’Al’Rod n’était plus dans la cabine. Mais il avait d’autres choses plus importantes à faire pour l’instant. En traversant le couloir qui le séparait de la chambre des filles, il croisa NirvanaDrum et Kossuth, réveillés en sursaut comme lui. Au moment où ils parvinrent à destination, ils virent la lame de Jellina traverser la porte en bois, manquant de peu la tête de NirvanaDrum, qui s’ouvrit ensuite pour réveler un marin cloué à la porte, l’épée plantée entre les deux yeux. Un filet de sang partait de chacune des énormes canines qui dépassaient de sa bouche, contrastant avec son teint laiteux. Les trois hommes frémirent, mais furent encore plus horrifiés en voyant le corps d’Elvana, bleme comme la mort. Ses traits étaient déformés par l’effroi, sa peau semblait être devenu trop grande et flottait par endroits et, surtout, deux trous sanguinolents ornaient son cou flétrit.

Quant à Jellina, elle n’étaient pas mieux. Elle fixait les arrivants avec un mélange de surprise et d’effroi, incapable de dire un mot, se tenant le cou de la main gauche et tremblante de tout son corps. Personne n’osait avanceait, tous pensaient qu’elle était devenue une vampire à son tour. Le silence fut romput par un choc sourd. Sortant de leur léthargie, Nirvana Kossuth et Killmana laissairent Jellina sur place, peut-être plus parce qu’ils ne parvenaient pas à soutenir la vue du cadavre mutilé d’Elvana que parcequ’ils s’inquiétaient pour les gobelins, de la chambre desquels provenait le bruit. Ils s’attendaient à l’ouvrir sur un, voir peut-être deux, cadavres, avec au dessus d’eux un redoutable vampire qui leur sauterait dessus et les égorgerait… D’autant plus que ce vampire là pourrait bien être Al’Rod, pensa Killmana en frissonant, pensant à son ami disparu. NirvanaDrum attrapa son épée au creux de ses mains moites et tremblantes, et fracassa la porte dans un cri sourd. Elle laissa paraitre la chambre des deux gobelins, vierge de cadavre. Groumpf était tombé du lit du haut, probablement à cause d’un rêve agitté, et tous deux ronfleaint bruyamment.

Les anges et le chevalier poussèrent un grand soupir de soulagement, sans pour autant que leur cœur ne cesse de battre la chamade, puis se mirent en tête de réveiller les bonhommes verts pour les mettre au courant de la situation, des plus critiques il faut dire.
Pendant ce temps, Al’Rod, qui était bel et bien en vie, tentait désespérément de sortir de la cabine du capitaine. Il était sortit un peu plus tot pendant la nuit, pour l’espionner et, tant qu’à faire, s’accaparer quelques un des chandelliers en or qui ornaient les murs de sa cabine. Mais le capitaine s’était soudain levé, un rictus effroyable sur son visage blanc comme neige, les yeux injectés de sang et les canines saillantes. Al’Rod ne put faire le moindre geste, paralysé par les puissants pouvoirs hypnotiques du vampire, qui laissa éclater sa joie en un éclat de rire effroyable qui restera toujours gravé dans la mémoire du voleur. Puis le capitaine-vampire avait déclaré qu’ils allaient s’occuper de tous ses amis, et que lui aurait le privilège d’être le dessert, puis sortit de la cabine en l’enfermant à double tour, avec une serrure magique bien entendu. Et voilà à présent qu’Al’Rod, sortit de sa torpeur, tentait désespéremment d’ouvrir la porte magiquement scellée, d’autant plus désespérement que le cri qu’il avait entendu quelques minutes plus tot lui faisait craindre le pire.

De leur coté, Kossuth, Groumpf, NirvanaDrum, Trefi et Killmana étaient partis affrontés Jellina, puisque c’était nécessaire. Quant ils arrivèrent à sa chambre, elle n’était plus là. La porte qui menait au pont, non loin, était ouverte et ils s’y engouffrèrent rapidement… Pour voir la palatine aux prises avec deux matelots vampires, qu’elle frappait de toutes ses forces, fermant les yeux pour ne pas succomber à l’effroi qu’inspire ces créatures grâce à leur pouvoir inée d’hypnose. Elle fut rejointe, par les cinq précités, ravis d’avoir la preuve qu’elle n’avait pas rejointe le camp adverse. NirvanaDrum faisait des merveilles à l’épée, les anges passaient et repassaient au dessus des vampires, les fauchants comme les blés. Mais la situation n’était pas aussi amusante pour Groumpf et Trefi. Ils étaient si malades qu’ils parvenaient à peine à faire un geste, et Trefi fut incapable de réagir quant le capitaine lui même enfonça ses canines dans son cou rugueux. Voyant la scène depuis le ciel, Kossuth piqua droit sur eux, poussant un «NNOO… » avorté, quant il croisa le regard inquisiteur du capitaine. Il se posa docilement sur le sol, calibrant sa flamme au minimum, et avançant lentement, le regard fixe et inexpressif, vers le vampire. Une violente douleur lui permit de sortir de l’emprise du capitaine. Dans son dos, deux matelots venaient de lui arracher les ailes. Sous le coup de la douleur, il poussa un long cri avant de s’évanouir. Heureusement pour lui, les vampires ne pouvaient pas le vider de son sang à cause des flammes qui enveloppaient son corps, et préfère le laisser là pour s’en occuper plus tard.

Killmana, qui venait de décapiter à grands peines un matelot, se dépecha de le rejoindre à tires d’ailes. Il analysa la situation depuis le ciel. Au dessous de lui, Kossuth était dans les vapes, mais sauf. Jellina et NirvanaDrumse battaient dos à dos, tenant en respect la demi douzaine de vampires qui les assaillaient. Plus rien n’était malheureusement possible pour sauver Trefi, qui gisait à présent dans le même état qu’Elvana. Killmana pesta sa rage, puis vit Groumpf que les vampires s’appretaient à faire connaitre le même sort. Il vola à son secour, faisant barrage de son corps, luttant avec l’énergie du désespoir contre trois redoutables adversaires à la fois. De son coté, Al’Rod parvint enfin à forcer la porte. Mais il se mit à bruler comme une torche à cause du puissant sortilège qui piégeait la porte. Le temps qu’il eut finit de se rouler sur le plancher pour tenter d’éteindre les flammes, heureusement normales, le capitaine était déjà penchait au dessus de lui, avec une expression diabolique. Tel un chat échaudé (qui craint l’eau froide), Al’Rod se dépecha de se séparer de la vue du redoutable vampire, en roulant une énième fois. Puis il se redressa, ferme et décidé. Le seul moyen d’arreter cette folie était de vaincre le capitaine. Ainsi ses mignons perdraient ils de leurs forcent et pourraient être rapidement vaincus.

Il prit une profonde inspiration. Il ne s’était jamais battu auparavant, mais, se dit-il, il fallait bien un début à tout. Et dans son cas, il sautait directement dans la cour des grands. À présent qu’il se sentait près à affronter la mort en personne, il s’avancea fermement vers le capitaine, qui l’attendait avec une joie non dissimulée. Leurs regards se croisèrent. Une lutte mentale commença aussitôt, et Al’Rod tenait bon. Le vampire ne put réprimer le frisson qui lui parcourut l’échine lorsqu’il comprit que son adversaire parvenait à lui résister. Injurant le voleur, il se jetta sur lui toutes griffes en avant. Ce dernier l’esquiva le plus simplement du monde, et il alla s’étaler sur le sol. Le voleur attrapa rapidement le cou du vampire, le serrant entre ses mains, mais il semblait hésiter…
«Vas y, depêches toi, tue moi, lui dit le vampire avec un ton aussi persuasif que possible. À moins, bien sur, que tu ne préfères sauver tes amis, hahahahahaha (etc etc… ) haha»
Al’Rod tourna immédiatement la tête , pour voir que Killmana, ayant perdu son épée, était désespérément aux prises avec deux suceurs de sang, dont les canines s’approchaient dangereusement du coup. Le voleur hésita un instant, étreintant toujours son adversaire au maximum pour s’assurer qu’il ne bouge pas. Puis il se tourna vers le capitaine, qui frissona à nouveau en croisant son regard, terriblement calme et posé, tel la nuit incarné. «T-Tu es un monstre !» déclara avec frayeur le vampire quant il comprit la décision d’Al’Rod. Ce dernier ne répondit pas. Ses mains pivotèrent, entrainant la nuque de la créature des ténèbres qui se brisa avec un craquement sec.

Killmana sentit tout espoir disparaitre quand les canines d’un des vampires se plantèrent dans sa gorge. Par chance elle ne le restèrent pas longtemps, car Groumpf, dans un effort sur-gobelin, planta sa hache dans le crâne du matelot. L’ange pu ainsi reprendre l’avantage sur ses adversaires, et les jetta rapidement à l’eau d’une poussée conjointe des jambes ailes et épaules.
Jellina et NirvanaDrum ne rencontraient plus une grande résistance. Les vampires semblaient avoir perdus leurs forces, et se firent décapiter un par un sans aucun mal de la part des gentils, qui tombèrent sitot après d’épuisement. Al’Rod fut le seul à rester conscient, assis contre le grand mat, et pensant avec regret à cette partie de lui qu’il venait de perdre.
Mais il finit par se laisser succomber au sommeil, alors que le bateau continuait de voguer au gré des flots, vers une destination à présent totalement inconnue…

Ils furent réveillés au petit matin par le chant insouciant des mouettes. La mer était d’huile, et le bateau parfaitement immobile au milieu de l’immensité aqueuse. Dès le réveil, ils se réunirent tous, sans un mot, ne parlant que par regards, car les paroles ne pouvaient pas décrire ce qu’ils ressentaient. Ensemble, ils réunirent les corps de Trefi et d’Elvana, et les enveloppèrent chacun dans des draps. Jellina prononça une oraison funèbre, et les corps furent donnés à la mer. Ils obsèrvèrent à nouveau le silence, contemplant leurs amis décédés qui plongeaint dans les abysses. Nul n’avait le cœur à travailler, mais pourtant il le fallait bien. Si ils voulaient parvenir à destination, ils devaient prendre les commandes. C’est ce que fit Al’Rod, qui savait en théorie comment manipuler ce genre de batiment. Durant ce temps, Groumpf profitait de l’acalmie pour se dégourdir les muscles, en levant des voiles et en en abaissant d’autres, aidé par Killmana. Kossuth nettoyait le pont et Jellina parcourait tout le bateau à la recherche de nourriture.

Mais elle n’en trouva pas. Les vampires n’en avaient de toutes façons pas besoin, puisque leurs passagers devaient leur servir de nourriture. Elle se précipita vers le pont pour informer ses compagnons de la terrible nouvelle. Al’Rod et Kossuth y étaient déjà en pleine conversation, et ils firent signe à Groumpf et Killmana de venir les rejoindre. Ils firent ensemble un topo de la situation : non seulement il n’y avait pas de nourriture, mais en plus il était impossible de mettre la main sur la moindre carte. La seule chose qui leur aurait permis de se repérer était une simple boussole. Ils se concèrtèrent un moment, pour arriver à la fatale conclusion : voyager jusqu’au continent est serait trop dangereux, car le voyage serait long et ils arriveraient affamés, incapable de continuer leur quete. Il leur fallait donc revenir en arrière. Ils se rechignèrent gravement, reprenant leurs places, et firent demi-tour vers les terres les plus proches, ou du moins vers là où ils leur semblaient qu’elles soient. La traversée était paisible et monotone, le vent commençait à se lever et poussait le navire juste dans la bonne direction. Le pont commenceait à briller à force de se faire lustrer et Groumpf avait retrouvé sa place contre la rembarde, le nez vers l’eau.

Les seuls chosent qui venaient rompre cette tranquille harmonie étaient les gargouillis, émis par des estomacs qui aimeraient bien avaler autre chose que leurs propres sucs gastriques, et le brouillard. Un brouillard étrange, de plus en plus compact, qui s’était levé malgré le vent dont l’intensité était sans cesses croissante, propulsant le bateau à un bon rythme. Ils continuèrent quelques heures dans le brouillard, puis Al’Rod finit par ordonner que toutes les voiles soient descendues. On y voyez pas en effet à plus de quelques mètres et il préferrait attendre ici que le brouillard se lève. Killmana s’envola donc pour décrocher en vitesse les voiles… Mais ne revint pas. S’inquiétant de sa disparition au bout de quelques minutes, tous les autres, sauf Kossuth qui s’était enfermé dans sa chambre à cause de l’humidité ambiante qui lui faisait beaucoup de mal, le hélèrent, mais ne reçurent pas de réponses. Et puis, soudain, Groumpf disparut à son tour. Impossible de lui mettre la main dessus.

Tous se mirent à craindre alors que l’ange ne se soit perdu dans le brouillard, et soit à présent très élogné du bateau, alors que Groumpf serait passé par dessus bord sans le vouloir. Un frisson généralisé parcourut nos amis. Ils venaient de perdre deux des leurs de la façon la plus stupide qu’il soit. Ou peut-être pas. La joie leur fut rendue lorsqu’ils entendirent la voie lointaine de Killmana, qui tentait désespérement de les trouver. Ils lui répondirent, et bientot l’ange fut à nouveau en vue… Pour disparaitre à nouveau, comme “avalé” par la brume, non sans avoir poussé auparavant un cri de stupeur et de détresse. Sous le coup de la surprise, Jellina, NirvanaDrum et Al’Rod restèrent interdits. Al’Rod finit par analyser à voix haute la situation. NirvanaDrum l’écouta attentivement et acheva l’analyse en la complétant : de toute évidence, ils étaient coincés sur le territoire d’un Brumesque, créature capable d’emporter un épais brouillard avec elle et qui se cache à l’intérieur pour attaquer tous ceux qui passent à sa portée. Le chevalier continua sa description en précisant que c’était un monstre plutot faible sitot qu’on était parvenu à le repérer, et qu’il lui fallait beaucoup de temps pour manger ses victimes, qui devaient donc être assomées et cachées quelque part hors du champ de vision de nos amis.

Retrouvant espoir, tous trois se mirent à scruter le brouillard, à la recherche de quelque chose d’inhabituel. Jellina s’écria enfin «là ! », pointant une vague forme qui semblait se mouvoir contre le vent. «Ne le quittez pas des yeux! » ordonna Nirvana, dégainant son épée pour trancher dès que le Brumesque passerait à portée. Jellina fit de même, et Al’Rod décida de s’avancer pour tenter de servir d’appat. Par chance, la créature n’était pas très intelligente et courut droit dans le piège. À peine eut-elle attrapée le capitaine des voleurs que sa tête difforme roulait sur le plancher. Sitot la créature morte, le brouillard commença rapidement à se dissiper. Groumpf et Killmana furent retrouvés inconscients dans le nid de pie, chacun avec une grosse bosse sur la tête, et très vite le voyage put reprendre. Ils arrivèrent en vue du continent à la nuit tombée. Malheureusement la vue ne leur fut pas aussi agréble qu’elle n’aurait du l’être. La clarté de la pleine lune leur permettait de distinguer des champs dévastés, des chaumières en ruines et, au loin, un palais à moitié démolit. «Kirias !, s’écria Jellina, c’est le palais de la famille royale Kell Manir… Le palais où habitent mes parents ! »

Passé la phase d’incrédulité en apprenant les véritables origines de Jellina (quoi qu’ils avaient déjà de sérieux doutes à ce propos), ils décidèrent à l’unanimité d’intervenir pour tenter de sauver ce qui peux encore l’être. Al’Rod maneuvra le navire aussi rapidement que possible, sans même se soucier des rochers sur lesquels il vint se briser, et ils descendirent tout aussi rapidement sur la terre ferme, courant à toute vitesse vers le palais. Ils ne s’arretèrent même pas pour porter secours au villageois qui entouraient le batiment : il leur fallait d’abord vaincre au plus vite celui qui avait causé tant de dégats, fut il un simple humain à la tête d’une immense armée, ou un puissant démon seul. À moins que ce ne soit un puissant démon à la tête d’une puissante armée. C’est en tout cas ce qui leur sembla lorsqu’ils aperçurent à la périphérie immédiate du palais les nombreux groupes de zombies et de squelettes qui faisaient des rondes. Guidés par Al’Rod, ils parvinrent avec succès jusqu’au mur d’enceinte. Mais à partir de là, il leur fallait forcer le passage, à leurs risques et périls.

«Groumpf, pareil à lui même — Finit de racler des pieds, Groumpf attaque !
Jellina — Attends groumpf, je connait un autre moyen d’entrer ! il y a un passage secret non loin, il mène directement à la salle du thrône, là ou se trouve surement le fils de [censuré] qui nous a attaqué. Il est très étroit mais on devrait pouvoir s’y glisser u par un
Killmana — Je ne sais pas si c’est une bonne idée. Si il est aussi étroit que je l’imagines, je ne pourrais pas y rentrer à cause de mes ailes. Kossuth non plus à cause de ses flammes, l’armure de NirvanaDrum risquerait de le coincer à un moment critique, et quant à Groumpf, déjà que l’approcher à l’air libre est difficile à cause de l’odeur… En clair, seul toi et Al’Rod pouvaient passer par ce passage.
Al’Rod — Et moi, les autres vont avoir besoin de moi pour éviter les patrouilles. Il va donc falloir que tu y ailles seule. Enfin on se rejoindra là bas, pas d’inquiétude hein ?
Jellina — Hum… De toutes façons j’avait l’intention de tuer cette raclure seule. Alors j’y vais, et bonne chance de votre coté. Oh et, Al’Rod, prend ça avec toi (elle lui donne sa dague). Je crains que tu ne puisse fuir en permanence, il va bien falloir faire face à un moment.
Al’Rod — …………Tu as raison. Mais j’espère que ce moment n’arrivera pas de sitot…»

Ils se dirent à bientot, et Jellina s’engouffra discrètement dans le passage qu’elle venait d’ouvrir. Puis Groumpf, ayant retrouvé tout son zèle habituel, chargea les gardes de la porte en criant. Surpris, ils ne purent contenir l’assaut irrésistible du gobelin, et tout le groupe s’engouffra dans la brèche. Le voleur tenta de les guider, mais avec Groumpf qui sautait sur le premier venu c’était peine perdue. L’option de la discrétion fut rapidement abandonnée, au profit d’une approche plus physique de la situation. Malgré la fatigue causée par leur longue course et leur jeûne de deux jours, ils avaient encore la force d’enfoncer les lignes ennemies. Mais ce n’était pas suffisant. De nouveaux zombies apparaissaient sans cesses, et ceux qui n’étaient pas beaucoup amochés se relevaient sans cesses, tandis que les membres sectionés étreignaient bras et jambes. Tous les cinq furent bientôt noyés sous une véritable marée mort-vivante. Les coups de Groumpf, Killmana et NirvanaDrum faisaient voler des morceaux de chair putride, Kossuth brulait à la chaine les cadavres ambulant, et Al’Rod découpait ses adversaires avec la précision d’un véritable boucher.

Durant ce temps, Jellina parvenait enfin au bout du passage. Assis sur le throne, un être démoniaque aux traits inhumains, tout de noir vetu, l’attendait. À son arrivée, il se leva, et se présenta comme étant Magyster, meurtrier de la famille royale et bras droit du futur maitre du monde. Jellina ne le laissa pas continuer, et lui frappa violemment le torse. Mais, au lieu de s’enfoncer dans son cœur, l’épée ricocha bêtement sur son corps. Face à la stupeur de la palatine, Magyster éclata d’un rire à vous en glacer le sang. Retirant sa robe, il révéla une magnifique armure argentée. Jellina frémit. Elle reconnut l’armure de Kranhov, qui avait, d’après la légende, été offerte à son père par les habitants de la ville éponyme, quand il les libéra du joug d’un tyran. Depuis, il ne l’avait jamais quittée, même pour dormir. Le fait que Magyster l’ai à présent sur elle ne pouvait signifier qu’une seule chose… «Et oui, comme tu peux le constater je n’ais pas mentit quand j’a déclaré avoir tué ton père. Et maintenant c’est ton tour. Je suppose que tu reconnais aussi ceci !» Une épée à la lame noire, dont le pommeau était forgé en forme de tête de bouc dont les cornes formeaient la garde tomba du plafond. À nouveau, Jellina sentit la peur l’envahir. «Cette épée, continua le démon, appartenais à Ayr’Hôln, mon lointain aieul, tué par le premier roi de la famille Kell Manir. Elle est mue d’une vie propre qui lui permet de se mouvoir dans les ailes tant que sa lame et vierge de sang. Mais rassure toi, elle te tuera d’un seul coup. Tu n’auras pas le temps de souffrir.» Et, sitot dit, l’épée à tête de bouc, s’envola, décrivant des arabesques fantastiques.

Du coté des cinq autres, la situation était loin de s’améliorer. Les zombies semblaient invincible, revenant sans arret la charge, supporté par de nouveaux arrivants toujours plus nombreux. Ils prirent le voleur à part, et commencèrent à le dévorer vivant. Le hurlement de douleur qu’il poussa alors attira l’attention de Killmana qui se fraya un passage à travers la foule zombiesque pour porter secours à son amis. Mais le flot mort-vivant se referma sur lui. Déjà les crocs jaunis avaient pénétrés sa chair. Il eut beau hurler, personne n’était dans la capacité de venir à son secours. En quelques douloureuses minutes à peine, la vie l’avait quitté. Et puis, sous les yeux terrifiés de ses anciens compagnons, sn cadavre affreusement mutilé se releva… Pour combattre ses anciens amis ! Sa première cible fut Groumpf, qui ne comprenait pas la situation. Il laissa s’approcher l’ange déchu sans comprendre ses intentions. NirvanaDrum parvint à l’avertir malgré la masse qui le retenait, mais c’était trop tard. L’épée de Killmana s’enfonceait dans l’œil gauche du gobelin. Retrouvant ses esprits, celui-ci contre-attaqua avec la rapidité de l’éclair, coupant son adversaire en deux parties, qui se relevèrent chacune séparement pour continuer à semer la désolation.

Jellina encontrait de grosses difficultés à parer les attaques de l’épée vivante. Jusqu’à ce qu’elle se retrouve par le plus grand des hasards avec la tête de Magyster en plein dans sa ligne de mire. Il lui fallait tenter le tout pour le tout, elle n’avait qu’une seconde pour arracher la victoire. C’était quitte ou double. Et ce fut quitte. Elle s’élança en criant «crèèève !!!», le fil de sa lame passa quelques centimètres de la gorge de l’infâme, et s’arreta soudainement dans sa course. Dans sa hate, elle n’avait pas prété attention à l’épée maléfique qui s’était glissée dans son dos pour finir enfoncée entre ses omoplates. Magyster éclata de rire, remarquant combien elle était folle de croire qu’elle pourait le vaincre. Il s’avança vers elle, et décrocha la lame d’Ayr’Hôln, faisant émettre à la palatine un bref cri de douleur. «Maintenant, c’est finit.» acheva le sorcier, qui abaissa son arme tel un couperet. Jellina cria de rage. Prenant appuis sur la dernière once de force et de courage qu’il lui restait, elle projetta le bras en avant. Sa lame traversa la gorge de Magyster, qui lacha son arme et recula de quelques pas, aggripant son cou pour tenter de faire partir la douleur. Bien que mortel pour tout autre que lui, le coup ne le tua pas. Au lieu de cela, il le mit dans une rage folle. «J’avais l’intention de t’achever rapidement, pouffiasse ! Mais à présent il va falloir que je te fasse soufrir le martyr comme jamais mortel n’aura souffert. Tes cris se répercuteront jusqu’aux confins des Enfers !!» hurla le démon. Mais la palatine n’était nullement impressionnée. Quoi qu’en dise sa némésis, ils étaient tous deux à égalité maintenant. Le véritable combat allait pouvoir commencer.

Du coté de Groumpf et compagnie, la situation s’améliore grandement. Au moment ou Jellina avait transpercée Magyster, les zombies restèrent comme interdits. Ils repartirent à l’attaque un instant après, mais cette pause avait permis aux héros de se remettre dans la course. Ils avaient l’initiative et avaient l’intention de la garder. La lutte était acharnée. Al’Rod s’était littérament fait arracher le bras droit, et continué malgré tout à trancher de le pas-si-vif. L’œil gauche de Groumpf était crevé, mais ses attaques n’en perdaient pas pour autant en précision. Kossuth était si enragé que l’approcher signifiait d’être aussitôt incinéré. Quiconque passait à portée de la lame de NirvanaDrum se voyait dans l’instant mis en pièces.

Au bout du compte, Jellina parvint au terme d’une lutte acharnée à trancher la tête de Magyster. Elle roula longuement sur le sol, et la palatine put jurer qu’elle la regardait, avec un regard remplit de haine, qui finit par s’éteindre. Elle s’écroula à genoux. Sa blessure n’avait pas cessée d’empirer, et elle n’avait plus à présent la force de bouger… Ni de vivre. Elle s’alongea sur le sol, et ferma paisiblement les yeux. Son âme était en paix
Quelques instants plus tard, Groumf, Kossuth, Al’Rod et NirvanaDrum pénétrèrent dans la salle du trône. Les zombis étaient tombés comme des pantins désarticulés à l’instant même où la vie avait quittée Magyster. Ils voulurent réveiller Jellina, mais durent se rendre à l’évidence. Elle était morte. Ils avaient à nouveau perdus deux de leurs amis, ainsi qu’une partie d’eux mêmes par la même occasion.
Le voyage de retour fut douloureux, tant physiquement que mentalement. Ils s’arretèrent dans une auberge d’un village adjacent, où ils purent se restaurer et retrouver leurs forces. Et à présent, ils s’étaient promis de venger leurs amis. Ces vampires et démons et zombies devaient avoir un maitre commun. Cela ne pouvait être le fruit d’une simple coincidence. Ils allaient le trouver, et lui faire sa fête…
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





version Al'rodienne Empty
MessageSujet: Re: version Al'rodienne   version Al'rodienne Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
version Al'rodienne
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Chapitre 3 : Au palais Kel Manir

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Grand Voyage :: Le Grand Voyage :: Le Grand Voyage : le Texte-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser